"Love Story" opus assez banal, perçu par un public conditionné plusieurs mois avant sa sortie, par un battage médiatique conséquent, reste certainement le résultat d’une bonne affaire commerciale. Rien de bien folichon dans cette histoire d’amour adaptée d’un roman d’Erich Segal, où l’on décide, on se demande bien pourquoi, de sacrifier l’un des composants subitement dans une descente palliative propre, amputée au maximum de toute la logique d’un effondrement moral et physique rationnel.Un conte tragique, inexploitable en dessin animé, et rapatrié sur pellicule, dans un récit s’étirant mollement sans faire d’étincelles.Entre parcelles de bonheurs et colères froides, l’œuvre surnage grâce à l’esthétisme des adorables tenues d’Ali Mc Graw, effigie d’une nouvelle femme réfléchie, par un ton novateur libre et intelligent.Finalement c’est elle la pépite secrète de ce film, habile et récupérateur.Le but de l’entreprise semble certainement de remplir les tiroirs caisses, dans un climat larmoyant, faisant dégainer les mouchoirs à l’aide d’un ramassis d’images récupératrices, parfois douteuses sur une union fauchée prématurément.Dans cette entreprise tout le monde semble avoir fait son beurre, de l’image à la musique, en offrant un produit spécialisé, accepté par des spectateurs, oubliant un instant que le rire est le propre de l’homme.