Jason Reitman souhaite (bonus du dvd) que les spectateurs différencient une fois pour toutes formatage et libre arbitre. Comme dans "Juno" deux ans plus tard, c'est délibérément page de pub et à destination des accros au petit écran... Compacté, rapide, on tape fort et bas de préférence... Cinq minutes de plateau télé et c'est la salle de classe, même incitation au discernement et en mettant au fait côté business comme un cours sans trop d'états d'âme... Après une précision verbalement musclée du géniteur, le spectateur n'a d'autre choix que d'emboîter le pas du fils qui suit son fantasque paternel. Divers conciliabules, au vol quelques chiffres propres à classer les populations en maternelle pour l'éternité... Et voilà que, mallette à la main, l'érudit qui moulinait les addictions dans des démonstrations clouant son auditoire, à peine focalisé sur une première blonde face caméra, et la seconde lorgnée en altitude comme accessoire, connaît, après dégustation de château-margaux le coup du "bébé requin". C'est ce talon d'Achille et non son baragouin qui le rendent soudain, lui et le film entier, plutôt sympathiques.