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LE JOLI MAI-1962-
Nationalité : France
Durée : 2h16
Date de sortie en France : 03/05/1963
Genre : DOCUMENTAIRE
Themes
Architectes
- cinéma français -
Trains et gares
- cinéma français -
Racisme
- cinéma français -
Prisons
- cinéma français -
Représentant(e)s du culte
- cinéma français -
Réalisation : Chris MARKER
Assistance à la Réalisation : Pierre GRUNSTEIN
Distribution
enquêteur pour les interviewés
Voix Uniquement

Yves MONTAND

- Commentaires -

Nota
Dédicace : "To the happy many"
Distributeur : Potemkine
Visa d'exp. : 26489
Résumé
Paris, année 1962, durant le mois de mai. Parcourant en long, en large et en écoute, les rues de la capitale, donnant la parole à tous ceux qui croisent leur cheminement erratique, Chris Marker et Pierre Lhomme invitent qui veut bien s'arrêter, de leur parler de ses aspirations existentielles et de sa notion du bonheur. Quelquefois d'une drôlerie inattendue, comme avec ce volubile fripier qui se plaint de son travail, de ses occupations, de sa femme et qui finalement conclut en souriant, qu'il se trouve peut-être heureux, on débusque aussi la banale ritournelle d'un journalier répétitif et rassurant dans le désir de se marier et d'avoir des enfants, comme ce jeune couple où le garçon, militaire en service, attend son obligatoire incorporation, sans arrière-pensée aucune. Et l'on survole, avec grâce et légèreté le quotidien de bien des quidams, de l'animée rue Mouffetard, en passant par les sombres taudis d'Aubervilliers, glissant une oreille indiscrète sur les spéculations de quelques boursicoteurs faussement inspirés, en poursuivant avec l'échange sentencieux de trois architectes convaincus de leur vérité et de leur savoir. Et c'est peut-être les plus passionnés, les plus créateurs, comme Pierrot le taxi, peintre amateur à la recherche d'une galerie ou bien monsieur Rousseau, inventeur d'un stabilisateur pour voitures légères, qui s'approchent peut-être le plus souvent d'un certain bonheur ineffable et tranquille. Cette amène félicité, intime et discrète, ou bien banale et commune, se heurte pourtant aux vicissitudes de l'époque, politiques et sociales, que l'on peut tenter d'ignorer ou en saisir toutes les conséquences et se battre. Pour certains, impossible de faire une impasse sur les exactions du métro Charonne, le procès des généraux putschistes, les grèves à EDF et dans les gares, réveillant une prise de conscience qui oblige à se poser des questions, prendre position, se déterminer, comme ce jeune du Dahomey confronté à une autre culture et au racisme, ou bien ce prêtre-ouvrier qui devra choisir entre sa foi et la lutte revendicative, alors qu'à la prison de la Roquette tout reste comme figé.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Entre cinéma-vérité et pertinente réflexion sur la condition humaine, une oeuvre riche et dense qui reste essentielle dans son appréhension des ingrédients factuels et spirituels d'une société, à un moment donné, mais aussi dans une plus large globalité intemporelle, profondément humaine. C'est avec une étonnante souplesse dans les prises de vue, avec une caméra d'une complice discrétion, voire d'une positive absence, qu'une singulière et chaleureuse radioscopie s'est mise lentement en place et en images, pour notre plus grand contentement, forgeant une création à la fois intemporelle et profondément ancrée dans l'époque.
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