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DE ROUILLE ET D'OS-2011-
Nationalités : France / Belgique
Durée : 1h55
Date de sortie en France : 17/05/2012
Genre : DRAME
Réalisation : Jacques AUDIARD
D'après une histoire de Craig DAVIDSON
Prise de vues : Stéphane FONTAINE
Musique : Alexandre DESPLAT
Montage : Juliette WELFING
Autres Récompenses
Festival du film de CABOURG 2012 : Swann d'or du meilleur film
* Festival du film de LONDRES 2012 : Prix du meilleur film
* Prix LUMIERES 2013 : Meilleur réalisateur et Meilleur scénario
* LONDON FILM CRITICS CIRCLE AWARDS 2013 : Film en langue étrangère de l'année
* MAGRITTE 2013 : Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli LANNERS
* GLOBE DE CRISTAL 2013 : Meilleur film et Meilleure actrice : Marion COTILLARD
* IRISH FILM AND TELEVISION AWARDS 2013 : Meilleure actrice internationale
* ÉTOILES D'OR DU CINEMA FRANÇAIS 2013 : - Meilleur film
- Meilleure actrice : Marion COTILLARD
- Meilleure révélation masculine : Matthias SCHOENAERTS
- Meilleur scénario : Jacques AUDIARD et Thomas BIDEGAIN
* Meilleure musique Alexandre DESPLAT
* Motion Picture Sound Editors Awards 2013 : Meilleur montage son d'un film en langue étrangère
Distributeur : UGC Distribution
Visa d'exp. : 130474
Résumé
En train, en stop et en détermination, Alain van Versch, surnommé Ali, s'en est venu du nord de la France, avec son jeune fils Sam, âgé de cinq ans, pour rejoindre sa frangine qui vit sous le soleil radieux de la ville d'Antibes. Hébergé, vaille que vaille, mais sans tergiversations, par cette dernière, il survit dans de maigres prestations nocturnes comme vigile ou videur, pour des entreprises ou des boîtes de nuit de la région. C'est durant l'une de ses activités vespérales qu'il fait la connaissance d'un certain Martial l'incitant à participer à de rémunérés combats clandestins, mais aussi de la séduisante Stéphanie qui travaille dans un show nautique au Marineland proche, avec quelques orques dressés. Cette dernière sera victime d'un grave accident de travail, lorsqu'un de ces puissants cétacés percute brutalement, lors d'une exhibition, l'estrade, provoquant la nécessaire amputation des deux jambes de la jeune femme. Après une longue période d'un profond désespoir entre claustration hargneuse et délibérée et soins intensifs et rééducatifs, Stéphanie compose un jour le numéro de téléphone que lui avait laissé Ali, après l'avoir raccompagnée à son domicile. Commence une atypique relation complice entre les deux marginaux de l'existence, faite de proximité et de compassion, mais aussi de non-dits et d'approximations quant à la nature et la tonalité de leurs sentiments réciproques. Et c'est seulement à deux doigts et trois apnées de la noyade de son fils dans l'eau glacé d'un lac vosgien, que notre homme ressentira les premiers bouleversements de l'amour, pour son rejeton en réanimation, mais aussi envers Stéphanie, accrochée au bout d'un précieux téléphone.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Deux acteurs magnifiques d'aisance et de conviction, dans une oeuvre filmée au cordeau, un peu trop millimétrée dans son scénario et sa radicalité, qui transpire un étonnant savoir-faire artistique et créatif, bien trop maîtrisée dans son élaboration, au point de se refermer sur elle-même, dans sa propre brillance conceptuelle, privant finalement le spectateur d'une véritable émotion intense et communicative.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Comme à son habitude, Jacques Audiard nous a fait une nouvelle fois part de son génie. Une oeuvre émouvante, saisissante. On ressort de la salle bouleversé. Certes quelques exagérations (L'enfant qui se noie) mais voici un film qui mériterait d'être classé comme un chef-d'oeuvre. Les acteurs sont incroyablement doués, une Marion Cotillard plus qu'éblouissante, non pas par sa beauté, mais par son jeu et sa grande sincérité. Par ailleurs quelques années après Tahar Rahim, Mathias Schoenaerts figure comme LA révélation du film. Un film merveilleux à voir absolument (sans compter une BO plus que géniale).
Le polissage progressif d'une pierre brute, prisonnière permanente de l'atmosphère de ses échecs, au contact d'un enfant et d'une princesse des ondes, dont les différentes inquiétudes et malheurs conduisent un pestiféré du geste tendre vers les éthers de la délicatesse. La douce et l'hirsute dans un monde aux portes de la barbarie urbaine, tissés dans la découverte de nouveaux sens, glanés au contact de leurs infériorités.Une force nouvelle qu'il faut intégrer dans un contexte dominé par le grognement, le combat de rue et le tatouage intégral.Un opus bourru, sur l'élaboration d'un émotif sur le fil du rasoir, qu'il faut conquérir et entretenir dans un monde en miettes.
Je serais, pour ma part, encore plus sévère, même si l'avis proposé témoigne déjà d'une lucidité critique hélas fort peu partagée. Jacques Audiard, cinéaste depuis longtemps surévalué, semble en effet se complaire à enlaidir ses acteurs (qui, par je ne sais quel masochisme, se pressent pourtant sur son fangeux terrain! )et à réduire le spectateur au rang de simple voyeur. Malgré l'indéniable talent de ses interprètes du moment(qui ne lui appartient pas) et la puissante performance sans fard de Marion Cotllard, De rouille et d'os se révèle en l'occurrence un film OBSCENE, au sens le plus large du terme. On nous y montre tout, et pas toujours adroitement (l'accident de la dresseuse, très mal filmé, laisse perplexe: écrasée ou/et mordue, on ne sait trop); on exhibe les moignons (stupéfiants effets visuels qui court-circuitent dès lors toute émotion), les corps-à-corps violents et si virils (merci Patrice Chéreau!); on abuse des ralentis (au cas où on n'aurait pas assez bien vu), des cadrages gratuits pour épater la galerie (la caméra à flanc de camion sous la pluie); on touche même au gore le plus grotesque (le plan sur la molaire intégralement arrachée tournoyant sur le sol). Et, parce qu'il faut forcer l'empathie, autant que le dégoût, se succèdent les chansons de remplissage (comme dans les "romcoms" U.S. les plus formatées) et les péripéties mélo absurdes (la fausse noyade de l'enfant sous la glace). Le fils de Michel a décidément "mal tourné" et devrait aller voir le prochain - et magnifique - Quand je serai petit de Jean-Paul Rouve (le 13 juin) pour y prendre des leçons de modestie, de suggestion, de pudeur, de belle humanité et de vraie "délicatesse". L'absence de son "oeuvre" (comme du non moins factice Cosmopolis de David Cronenberg- sur le même sujet, Margin Call s'impose!)au dernier Palmarès cannois, en dépit de la pression des médias et du copinage (Emmanuelle Devos dans le Jury, tiens, tiens...)fut donc une excellente et très rassurante nouvelle.