Aucun résultat pour cette recherche
LE FUSIL DE LALA-2008-
Nationalité : Chine
Titre VO : Gun Lala de qiang
Durée : 1h43
Réalisation : Ning JINGWU
Scénario : Ning JINGWU
Prise de vues : Wu LIXIAO
Résumé
Un jeune garçon âgé de quatorze ans, part à la recherche de son père qu'il ne connait pas, en vue de la traditionnelle cérémonie de la remise du fusil de chasse paternel à l'enfant qui symbolise le passage à l'âge adulte.
Critique
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 18/20
Découvert au Cycle "Reflets du Cinéma Chinois" édition 2012 Cinématographe nantais (bande-annonce Lala's Song ou Gun Lala de Qiang sur You Tube). Ce conte initiatique rend justice aux arbres et invite à discuter de l'âge adulte... Pour ces montagnards rois des cultures étagées (somptueuses !) c'est 15 ans... Des troncs d'arbres sont relayés par des milliers de verticales sur fond de chlorophylle. Tout un savoir-vivre puisé à même la nature et qui ne saurait résulter de peuples bernés par défaut d'instruction ou endoctrinement religieux de tyrans successifs. Ces pacifistes que seraient les Miaos, à tradition exclusivement orale, semblent avoir échappé aux guérillas qui instillent la rage de posséder toujours plus... Peu de mots, des gestes éloquents, des démonstrations brèves. Pas l'ombre d'un rituel guerrier, pas d'arts martiaux dans ces chants et danses utilitaires tout en étant divertissantes. Le regard, les dialogues, les non dits coulent de source, rappelant les croyances indiennes ou inuits en beaucoup plus limpide. Aucune trace de féodalité à part la notion d'ordre. L'important est ce soin régulier à entretenir le lien entre âmes appelées à disparaître et âmes à venir... Livrés à eux-mêmes en cas de catastrophe, ils manquent d'extincteurs, tout en possédant de fort jolis fusils, en particulier le dernier qu'on croirait cadeau pour princesse désireuse d'apprendre le tir. Dans ce coin de Chine, le jeune mâle peut pleurer un petit peu sans risquer le ridicule... Il peut aussi s'éloigner hors de la communauté pour s'endurcir. De là à se croire autorisé à trimballer quatre fagots dans sa brouette, peut-être pas... En dehors de la poudre (qui sert surtout à tirer en l'air) les apports incontournables de la civilisation s'avèrent être les chaussures de tennis... Le brillant des uniformes masculins, les chignons sur le côté des têtes et les jupes courtes qui se balancent à chaque pas aident à garder en mémoire le message rassurant de l'ensemble. A voir par ceux, grands et petits, qui sont las des joutes entre possédants et possédés !