Yim Om, son mari et ses enfants vivaient au paisible village de Prey Mlou, dans le district de Kôh Andoeuk, province de Ta Koev, au Cambodge. Lorsque la dramatique guerre civile conduite par les sanguinaires Khmers rouges dévaste l'ensemble du pays, sa famille, comme des milliers d'autres personnes, fuient la tyrannie et l'oppression des sbires de Pol-Pot et vont se rendre en Thaïlande. C'est ainsi qu'une dizaine de camps de réfugiés s'érigent dont le principal, appelé Site 2, recueille pas moins de 180.000 individus déplacés, en manque de repère et d'assistance et devant cohabiter sur une superficie d'à peine 5,6 km2. Sans cesse tributaire de l'aide internationale, entre autres de l'UNBRO (The United Nations Border Relief Operation) et du CONCERN (An International Charity Fighting World Poverty), les milliers de réfugiés vivent ou plutôt survivent dans une anxiété permanente face à un avenir toujours incertain, mais aussi sans cesse en butte aux violences et aux vols quotidiens. Nous suivons ainsi l'existence journalière au camp, avec des enfants qui vont à une école improvisée, le passage obligé aux deux marchés locaux, thaï et cambodgien, les livraisons d'eau en camion-citerne, la fourniture hebdomadaire de bois, etc.

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