Film applaudi à Univerciné Cycle italien Nantes 2012. Un banal camping estival mène vers un décor champêtre avec des enfants qu'on sent décidés à en profiter au maximum. Un univers pas très tendre. Côté adultes, une charge contre la violence paternelle à l'endroit des femmes avec à la clé le repentir, créant cette terrifiante et usante oscillation du normal au sordide, cause de troubles durables dans les jeunes cerveaux. Le lien amoureux camouflé se tisse inexorablement entre Marie et Nic dont la mère, régulièrement battue, finit par penser son mari malade. A peine a-t-elle repris souffle, bras en croix à moto avec un témoin charitable qu'elle revient, le spectateur s'inquiète sérieusement pour les lendemains... La mère de Marie, elle, se dérobe aux incessantes questions de sa fille qui l'asticote jusqu'à s'abîmer dans la vérité. Les deux familles qu'on croyait inégales en houle potentielle se rejoignent. Rien n'est laissé au hasard, ni les cavalcades dans le maïs, ni les sévices crescendo, ni le chien sacrifié. En même temps, il ressort de l'ensemble un hymne à la fugacité du temps en dépit des orages. Du camping à la cabane, les personnages ne lassent pas d'étonner, passant du ravissement à la prostration. Du fait de leur règlement de comptes qu'on interprète sans retour possible case départ, ces jeux d'été s'avèrent très profitables !