Une forme de cinéma clinique qui côtoie les rivages de la désespérance, viscosité du néant et petite mort en latence, dont on retiendra avant tout la bouleversante prestation de Carey Mulligan, en frangine malheureuse et déglinguée et bien sûr la performance du jeu faussement monolithique, un rien aseptisé d'un Michael Fassbender étonnant dans la composition de son personnage à la mutique densité émotionnelle sous-jacente, dont la quête obsessionnelle n'est pas sans rappeler, coté féminin, celle de
Theresa alias Diane Keaton en identique immersion dans le plaisir. Des êtres habités par une profonde solitude qui jouissent et souffrent indéfiniment.