« Tu es une belle personne Ludo, il n'y a pas beaucoup de gens comme toi. »
On ne fait qu'une seule chose tout le long de ce périple estival alternant de petites confidences immatures intégrées à des comportements superficiels. Penser à Ludo, Arlésienne masculine complètement oubliée par des esprits délocalisés ne sachant pas déclencher des procédures d'encadrements envers un camarade dans la peine, même si celui-ci ne représente qu'une ressource festive. Cet opus remarquable de sensibilité et de naturel montre les difficultés d'extérioriser de véritables valeurs dans un contexte quasi permanent de fêtes et d'insouciances. Dans de telles conditions celui qui souffre, condamné à l'abandon, ne demeure opérationnel que par une image délirante, restaurée sur un écran. Le soleil et la mer récupèrent une présence indispensable dont a besoin un être certes inconsistant mais pardonné, suite à l'indifférence qu'il subit chaque jour. Un constat alarmant démontrant qu'un individu sorti de la déconne n'existe plus pour ses semblables.