Prix du public Univerciné allemand Nantes 2011 : une anticipation du futur proche (maxi 2020) qui a séduit largement, à défaut de tout à fait convaincre les difficiles à cause des gros effets de style qui d'office tuent l'imagination (Lars Kraume est issu du monde publicitaire). Plans généraux déployés, angles d'images multiples, personnages aux trajectoires bien déterminées (cette tête à claques de Konstantin !). Cela tient bien la route toutefois grâce aux dialogues clairs dans les situations enchevêtrées. On y pense tous à ces pièges que la vie tend par rapport aux idéaux qu'on se fixe. Avec des influences aussi dangereuses que déterminantes : la scène terroriste du restaurant dans sa progression visuelle et sonore, sublime moment autant que mise en garde. Ce film datant de 2010 caricature l'avenir européen par rapport aux énergies fossiles, imagine l'extrême inverse du terrorisme financier dans une Europe constituée de pays fermés et d'autres accessibles à ses risques et périls. Pour ma part, ce n'est qu'une fois passée derrière la porte, direction le chalet avec l'enfant, tout cet épisode étonnant dans son aspect western, que j'ai ressenti la première vraie émotion.