Très peu de repères classiques viennent garnir cette suite de scènes interminables, bavardes et statiques incorporées dans un produit étalant davantage les théories d'un troisième Reich festif ou de salons privilégiant la thématique sado maso plutôt que le fait de guerre sur le terrain. Au bout d'un moment, c'est trop et sans s'endormir, on commence à somnoler, tout en cogitant sur l'absence totale d'une essence historique traditionnelle et flamboyante, remplacée par la garniture violente, sédentaire et esthétique d'un réalisateur semblant plus se divertir en imposant la compagnie de psychopathes de tous bords particulièrement dangereux.L'information, à l'aide d'images représentatives et surtout beaucoup plus objectives destinées aux générations montantes sur la douleur citoyenne d'une époque occupée, est inexistante.Ce n'est pas la troisième guerre mondiale, mais celle vue par Quentin Tarantino, un état dans un état, dans une suite de décalages et de délires, aux mains d'un réalisateur plus désireux d'entretenir une image excentrique en se servant de l'histoire des hommes.Une œuvre d'auteur atteignant son sommet dans ses quinze premières minutes, pour ensuite s'éparpiller en fonction des délires de l'artiste.