"Midnight in Paris" est une agréable comédie pleine de fantaisie et de nostalgie, sur un mal de vivre intemporel poussant certaines ressources ayant des difficultés à se réaliser dans leurs époques, à s'enfuir de leurs présents, afin d'acquérir dans le passé une personnalité manquante au contact de célébrités cocasses et décalées que leurs temps ne fournit pas. Les personnalités surprenantes et délirantes d'Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald, Salvador Dali, Luis Bunuel et Pablo Picasso surgissent en se laissant visiter spontanément.L'homme du futur n'est pas rejeté, bien au contraire il est accueilli chaleureusement par les membres d'un même famille, ceux qui ont quelque chose à dire.Pour découvrir cette attirante porte du temps, il faut être au bon endroit, au bon moment, et ce lieu magique c'est Paris, détenteur d'un monde parallèle, que l'on découvre tel un merveilleux parc thématique créatif et insolent, que l'on ne veut plus quitter.Les boutiques, les hôtels de luxes et les brocanteurs hors de prix de la capitale sont remplacés par un contact chaleureux avec l'extravagance et la nonchalance. Un passe-partout indispensable pour celui désirant être porteur d'un comportement libre loin d'une récupération basée sur la liaison fragile, le bijou et le bibelot ne servant à rien.Ces époques restaurées tous les soirs à minuit sont chaleureuses et festives, on y côtoie la toile et la parole surréaliste. Un besoin d'être différent en compagnie de personnages excentriques ayant parfaitement compris que dans un monde sans révélation universelle, la vérité ne peut-être que l'addition de toutes les vérités individuelles.Chacun est ce qu'il doit être. Le tout étant la composition de tous les tempéraments.Les esprits de la belle époque et des années vingt se lâchent en trouvant leurs identités dans le farfelu et l'incompréhension, une production irréaliste incessante seule remède pour s'échapper d'une réalité morne. Le refuge d'un cocon extravagant loin d'un troupeau conditionné.Sans se défaire d'une manière de faire depuis longtemps analysée et reconduite. Woody Allen fournit une œuvre douce et attachante dont le message principal semble contenu dans cette simple phrase."C'était mieux avant"Même si cet avant ne fait que s'évanouir devant le suivant.