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LES AVENTURES DE ROBERT MACAIRE-1925-
Film Muet
Nationalité : France
Durée : 2h50
Date de sortie en France : 11/12/1925
Réalisation : Jean EPSTEIN
Scénario : Charles VAYRE
Inspiration : D'après la pièce de théâtre L'auberge des Adrets de Benjamin ANTIER, SAINT-AMAND et POLYANTHE
Production : Films Albatros
Résumé
Première aventure : une étrange nuit à la ferme de Sermèze...
Considéré comme un bandit des grands chemins, le dénommé Robert Macaire, accompagné de son fidèle compagnon de routes et de méfaits, un certain Bertrand, un être fort farfelu, s'enquiert d'une ferme aux alentours pour sustenter leurs estomacs affamés. Après un cinglant échec auprès d'une famille de paysans fort méfiants, ils rapinent, un peu plus loin, bijoux et luxueux vêtements, au château de Valecure, vide de ses occupants habituels. Nantis de ces respectables habits, les deux compères se présentent à nouveau à la ferme, l'un sous le patronyme du vicomte de la Tour Macaire et le second comme son valet, l'intendant Picard, balayant rapidement toute suspicion surnuméraire. Au même moment, à proximité de la ferme, la jolie fille du marquis de Sermèze, prénommée Louise, fait une chute de son cheval emballé et sera secourue par nos deux lascars et les déférents bouseux accourus. Après une fructueuse nuit pour l'espiègle Macaire qui parviendra, à cause d'une indiscrétion, à délester la fermière de quelques tintinnabulant écus, le fameux duo est invité par la jeune marquise au château de son hospitalier paternel, féru joueur de tric trac...
Seconde aventure : le bal tragique...
Bertrand n’aime pas que le brigadier Verduron possède un droit de priorité sur la belle Victoire, aussi prétend-il devoir conduire cette dernière auprès de sa maîtresse en la mettant en garde, aimer un gendarme est un vice. Le marquis de Sermeze donne un bal en l’honneur de sa fille et du Vicomte son sauveur. Alors que les invités affluent, des visiteurs inattendus demandent à parler au marquis. Il apprend des gendarmes que le Vicomte de Latour serait en réalité Robert Macaire qui a dérobé les bijoux de M. Verlecure, ravi un sac d’écu à une fermière et que le soi-disant Picard (Bertrand) possède « un magasin de montres dans ses poches ». Immédiatement les issues sont gardées en vue de la capture des deux malfrats. Pour échapper aux gendarmes, Bertrand se déguise en femme et dit à Victoire qu’il est victime d’une machination. Il veut prévenir son ami le Vicomte du danger qu’il encourt. Pendant ce temps celui-ci fait sa cour à Louise, la fille du marquis de Sermeze, il lui confie que hormis son titre, il n’a pas de fortune. Le frère de Louise ne veut pas que sa sœur souffre des assiduités du Vicomte et le père ne veut pas que Louise apprenne à quel criminel elle doit la vie. Il lui présente M. de Verlecure qui ne pourra s’empêcher de parler des méfaits du Vicomte. Bertrand parvient à avertir son ami du danger qu’il encourt et Louise surprenant la conversation entre les deux compères découvre que les dires de Verlecure étaient fondés. Robert Macaire demande à Louise de lui pardonner. Cette dernière va l’aider, il l’a sauvée, elle le laisse fuir, ils sont quittes. Le frère cependant intercepte Bertrand près de la chambre de sa sœur mais Robert parvient à enfourcher un cheval et à s’enfuir. Bertrand est appréhendé et Victoire, la soubrette, est en pleurs.
Troisième aventure : Le rendez-vous fatal...
Le lendemain, à l’aube, Robert Macaire ayant pu échapper à ses poursuivants, dont le frère de Louise fait partie, constate le décès d’un soldat tombé de son cheval et découvre sur lui un courrier que lui avait adressé son épouse et complice, Mme Mouffetard, disant qu’elle est bien en possession des 12 000 francs volés dans la caisse du régiment. Macaire revêt l’uniforme du mort et informe un gendarme de passage qu’il a été attaqué et détroussé par Macaire qui se rit de la police. Robert Macaire demande au gendarme de se lancer à la poursuite de la canaille, de le ramener mort ou vif et de lui laisser son prisonnier à garder, prisonnier qui n’est autre que son acolyte Bertrand. Au bourg voisin, Bertrand sort de la boutique d’un fripier et se renseigne sur Madame Mouffetard. Déguisés l’un en officier, l’autre en maréchal, nos deux compères se rendent chez l’épouse du soldat décédé qui habite un intérieur cossu. Robert Macaire lui présente son complice déguisé en « Maréchal dictateur suprême des conseils de génie du royaume ». Afin de leur éviter à elle et son mari, le bagne ou les galères il lui propose de lui restituer l’intégralité du montant volé de quoi elle s’acquitte sans sourciller. Maintenant Robert et Bertrand s’en retournent au château du marquis de Sermeze s’occuper de leurs affaires de cœur. A peine arrivés, Victoire donne l’alerte avisant que les deux bandits sont de retour. Bertrand est appréhendé et Robert Macaire après un duel avec le frère de Louise est lui aussi embarqué par les gendarmes et mis en prison.
Quatrième aventure : la fille du bandit...
Dix-sept ans plus tard. Il y a 10 ans Robert Macaire avait purgé une première peine de 7 ans et voulant reconquérir Louise cherchait à faire fortune. Monsieur de Laferté, gentilhomme campagnard naïf, fut la proie idéale du trio composé de Bertrand et surtout de Cassignol, le Roi de la Combine, dont l’amitié vaudra à Robert Macaire 10 ans de prison supplémentaires. Depuis Louise est morte et Victoire probablement mariée. Robert Macaire se rend sur la tombe de Louise et aperçoit comme en rêve le sosie de Louise priant sur le catafalque de cette dernière. Au village, une femme leur accorde l’hospitalité. Sur sa cheminée trône la photo de sa petite nièce décédée il y a 10 ans qui est la fille liée au marquis de Sermeze. Robert Maquaire sait qu’il s’agit de Louise et subtilise la photo. Il retrouve aussi celle qu’il a vu priant sur la tombe de sa mère et qui n’est autre que sa fille. Cette dernière voit en cachette son amoureux, le fils d’un noble ruiné, un certain de Laferté, jadis escroqué par le trio. Il vole la bourse du jeune homme « en emprunt ». Plus tard sa fille recevra de Robert Maquaire un courrier lui disant qu’elle épousera celui qu’elle aime et qu’elle sera riche.
Cinquième et dernière aventure de Robert Macaire...
Robert Macaire, attablé avec Bertrand dans une taverne, découvre sur leur table un entrefilet sur lequel on peut lire « le Baron Signol va donner une fête de nuit. Le nom de Signol l’interpelle, ce serait celui de Cassignol. Robert Macaire, déguisé en sorcier exerçant des tours de magie et de somnambulisme, accompagné de Madame « Bertrande » s’introduit dans la soirée. Il propose en guise de spectacle, de révéler le passé de sa Baronie, révélation qui sera, dit-il, faite dans l’intimité. Robert Macaire se rappelle au bon souvenir de Cassignol, exigeant la fortune de Laferté qu’il a omis jadis de partager avec lui en s’enfuyant. Le Baron lui propose de lui remettre le dossier Laferté en simulant le somnambulisme. Fendant la foule il conduit les deux complices jusqu’à son cabinet. Avant de partir Robert Macaire enjoint les invités à retrouver le Baron Signol au salon pendant que les deux prennent la fuite. Robert Macaire accompagné de Bertrand se rendra au Château de Laferté pour restituer à Monsieur de Laferté l’argent qui lui a jadis été volé afin que Mademoiselle Sermèze puisse épouser son fils. Avant son départ du château de Laferté la jeune fille fera cadeau de la photo de Louise, sa mère, qui fut aussi « l’amie » de Robert Macaire, photo qu’il avait jadis subtilisée à sa fille puis restituée entre temps. Tout est bien nos deux compères reprennent la route.
Source : Jean-Claude pour Cinéfiches.com ©
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches le 11/11/2023
Note Cinéfiches : 15/20
Des aventures souvent picaresques entre permanent humour sous-jacent, comédie discrètement sentimentale et séquences farfelues, cette longue réalisation (plus de trois heures) de Jean Epstein séduit par moments mais n'enthousiasme guère...
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