Critique de
L.Ventriloque
Refait à neuf dans le secret, le héros sait ce que vie normale veut dire. La chasse au sanglier et les lettres rouges "Da Rosario" sont ses points d'ancrage. Un restaurant isolé de tout, on pense à "Avant l'aube" pour l'intrigue retorse, ou à "Soul Kitchen" pour le muscle ! C'est aussi un conte noir à rembobiner en fredonnant la chanson finale "A quiet life", voix grave du mutant hors de l'armure. Quand les trois lascars débarquent à l'écran, on se demande bien lequel va écoper le plus. L'étau progressif amène à gigoter sur son siège, vraiment embarrassé...En même temps on en redemande car suspense et plaisir se mélangent. Film rude, vachard, avec des parenthèses et ellipses d'une logique qui peut heurter mais que vient compenser la grande douceur de fond : bruitages musicaux, règlements entre quatre zyeux et traque dans la pénombre, qui va trahir qui et quand... Un régal !