Présenté au 21ème festival espagnol en 2011 à Nantes. Pour ceux que rien n'inquiète ou qui raffolent d'action façon western et d'un humour noir saturé, à deux doigts de se griller la cervelle. Très très grosses ficelles en cascade, salves musicales rappelant l'envoi des pubs en avant-programme au cinéma. Il faut aimer ou en être assez imbibé pour ne plus en faire cas. J'admets quelques fulgurances côté dialogues et une bonne entrée en matière entre les deux personnages en parfait contraste. Techniquement, c'est du haut de gamme rappelant par moments la mégalomanie de Welles. Du boulot pour agencer tout ça, aucun doute. Instillé dans un film à l'intrigue plus étoffée, ce serait divin. Nul doute que le clown triste avec flingue s'avère une excellente variante du clown meurtrier de Stephen King. On est en déroute, ça accroche. Possible aussi d'être happé par tout le visuel, ces savants maquillages de gueules cassées. Un discours hara-kiri qui peut prendre si on aime l'action et le rire premier degré. Ou faire qu'on quitte la salle à une demi-heure de la fin, ulcéré de cette frénésie de galopin exhibitionniste (bien davantage qu'historien !)... Heureux ceux qui peuvent, pendant deux heures de violence virant au cauchemar rire de deux clowns s'étripant pour un clone féminin. Pas une seconde de romantisme pour adoucir mais une foire permanente !