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DERSOU OUZALA-1975-
Nationalités : Union Soviétique / Japon
Titre VO : Dersu Uzala
Sous-Titre VF : L'aigle de la taiga
Durée : 2h25
Date de sortie en France : 22/12/1976
Genre : AVENTURES
Réalisation : Akira KUROSAWA
Inspiration
Autres Récompenses
Grand Prix du 9e Festival de Moscou
Distributeur : Labrador Films
Visa d'exp. : 46151
Résumé
Au fin fond de la taïga, une compagnie militaire dirigée par le sympathique Vladimir Arseniev, sillonne la région d'Oussouri pour procéder à des relevés topographiques. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un chasseur, Dersou Ouzala qui, connaissant le vaste territoire comme sa poche, qui va les accompagner dans leurs longues et fastidieuses pérégrinations en leur servant de guide.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 19/20
Pur chef-d'oeuvre d'humanisme, d'une merveilleuse humilité avec une exceptionnelle prestation de l'acteur Maxime Mounzouk, inoubliable interprète d'un personnage magnifiquement hors du commun.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
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S'il y a encore des gens qui n'ont pas vu ce film, et qui emploient le superlatif "magnifique", qu'ils se dépêchent d'aller le voir ... ils vont enfin comprendre le vrai sens de ce mot.
Professeur Birnenstein.
"Dersou Ouzala" est la preuve qu'il est possible de faire un pur chef- d'oeuvre loin de tous les schémas classiques qui prétendent représenter le goût commun : violence ou romance facile. Etant adepte de ce genre d'exception, j'applaudis quand passe sur grand écran "l'Incroyable" fait film : "Dersou" ou "Urga" pour ne citer qu'eux .... Histoire d'amitié mais aussi profondeur de l'homme ... Ce film nous refait croire en ce dernier, forgé de désintérêt et de simplicité. De plus il est accessible à tous publics pour l'enchantement de tous les âges. Encore Bravo.
Cet adorable petit trappeur mongol est chez lui sur ce territoire qui ne semble pas avoir de fin. La troupe l’adopte sur le champ, tant son expérience du terrain est valorisante. Nous sommes en 1902, les temps changent, il faut se ressourcer, explorer de nouveaux territoires en attendant d'inévitables bouleversements politiques. Un esprit de groupe vit ses derniers instants de communion naturelle en compagnie d'une nature instinctive, distribuant verdicts et récompenses sur un site dépolitisé. La solidarité fonctionne à merveille, la progression est semée d’embûches, Arseniev, en pleine école, valide sans contraintes la perception naturelle, possédé par ce petit bonhomme aux phrases incomplètes.Ici c’est le froid, le vent et la neige qui dominent, les livres sont impuissants, il faut pactiser, faire allégeance, exécuter sans broncher les procédures dictées par les rigueurs du climat. Derzou est un roi, son territoire est perspicacité, présence d’esprit, rapidité d’exécution dans une nature annonçant toujours à l’avance ce qui va arriver, une fois les symptômes décryptés il faut agir vite afin de conserver un potentiel de gratitude envers un homme bon.La Taïga est une force contre laquelle on ne peut rien, elle ne décline pas, son relief s’impose par la normalisation de ses composants. Ici tout est éternel. Aucune traîtrise de la part d'un environnement contenant déjà une cause finale qu'il suffit de maîtriser par une raison mêlée d'instinct.Derzou ne peut plus maintenir la gestion parfaite des lieux, diminué par ses sens et ses superstitions il sent que cette collaboration naturelle touche à sa fin.Cette immense contrée possède une clause impitoyable, elle congédie de manière brutale ce qui ne peut plus être son égal. Pour être l’hôte de ces lieux, il faut sentir, voir et chasser de manière parfaite, si l’une de ces puissances vous abandonnent, c’est la fin. L’homme en ces lieux est l’égal de la bête et subit le même sort.Derzou est une initiation offerte à des hommes qui n’ont plus que quelques années de liberté contemplative à assouvir avant de crouler sous les slogans politiques. Arséniev et ses hommes sont bons, reconnaissants, soumis sans contraintes aux jugements naturels d’un esprit converti à la clémence ou à la sévérité d'un territoire infini.La Taïga devient une terre fraternelle où chacun est l'image de l'autre. Arseniev, préservé des contraintes citadines, réveille en serrant dans ses bras deux termes endormis, chaleur et amitié, détenus par un être naturel, luttant de toutes se forces, afin d'éviter l'aliénation d'une pensée programmée.