Raffolé de "Tout ce que tu voudras" (Todo loque tu quieras) de Achero Manas, découvert au 21ème festival espagnol de Nantes 2011. L'introduction en accéléré peut décourager, elle s'avère en parfait contraste avec le reste de l'histoire, traité avec une irréprochable minutie. J'ai irrésistiblement pensé à l'Italien Kim Rossi Stuart dans
"Libero" sur la mise à l'épreuve du père. Même rudesse, même tendresse, même panique, mais pas du tout le même remède. L'enfant effondrée fait peur à son père qui décide de la prendre au mot. Papa dans la peau de Maman ? Allons-y pour le rouge à lèvres ! Une pirouette pour parvenir à faire ensemble le deuil, attention à la bien-pensance... Le spectateur se demande où va mener ce transformisme amusant cinq minutes, peut déplorer que la deuxième maman disparaisse... Plans toujours somptueux à dominante sépia, dialogues, mise en scène, acteurs principaux et secondaires, tous magnifiques. De quoi débattre dans les milieux éducatifs !