Projetée au Cycle Univerciné Italien de Nantes 2011, cette analyse très fine des ressentis des deux sexes sur la manière "d'aller voir ailleurs". On fait comment quand débarque une forte attirance et aucun cadre pour éviter de s'y engluer. Ravissement, panique, avec très vite l'inconfort de la position d'attente. Au tournant, les intérêts familiaux qui remettent de l'ordre. Pour ce réalisateur, la double vie se règlerait plus facilement côté masculin où mentir = respirer ?... En tous cas, si l'on en juge par l'adoucissement progressif de la photo (rien de sulfureux dans leurs ébats, plutôt la passion incompressible !), le couple passe vite de l'étreinte libérant une tension à l'attachement romantique requérant de l'entretien plus des échanges verbaux. Les femmes devraient se reconnaître en Alba Rohrwacher, genre de Monica Vitti contemporaine vivant sa passade en toute lucidité malgré le conditionnement dévolu aux femmes pour d'obscures raisons. C'est joliment mené et pour ce rôle précis de l'actrice, le film justifie le déplacement en salle.