Petit bijou de dérision découvert au Cycle allemand Univerciné de novembre 2010 à Nantes. Le réalisateur Maximilian Erlenwein instille, un peu à la manière des Frères Coen, une pointe de "trash" déclenchant l'identification immédiate au personnage central, la bonne petite gueule de celui qui débute en essuyant quelques revers. Mais s'abstient du côté "n... en riant" en revanche, ce que c'est que l'affection pour ses personnages. Le monde intérieur de son héros subit des turbulences, mais demeure soft par le flegme des dialogues. On le sent à la manière empathique de filmer. Par les temps qui courent, ce jeune tout fou déboulant dans une banque fait l'effet d'un bain frais par canicule extrême. Aucun mal à accepter la surenchère, on en rajouterait plutôt ! Très tendance aussi, la suspicion de l'entourage, pour qu'un client se tire une balle, sûr que ce blanc-bec dérapa... Jamais la porte n'est montrée, un peu de transgression relève le niveau d'une équipe, donc le faux frère a droit aux ménagements d'un poupon à ses premiers pas... Collègues ou chefs directs peu enclins à malmener un collègue s'offrant l'escalade qu'ils n'osent tenter eux-mêmes, le film ne dit pas autre chose. Grinçant mais gentil... L'ancien pote passerait bien à la vitesse supérieure. La dulcinée va-t-elle craquer, enfin, tout ce cirque c'est pour elle : "du bist meine Katastrophe"