Une oeuvre lente et lumineuse qui s'allonge et s'étire infiniment, comme l'immensité du temps de l'enfance, rappelant avec une certaine grâce, rare et tenace, l'imaginaire d'autres petiot(es), hispaniques cette fois-là, de
"L'esprit de la ruche" en passant par
"Cria cuervos", avec une extrême lucidité, un bonheur délicat et certain. Il est à noter que faisant partie d'une trilogie, avec pour les deux autres films du metteur en scène, des titres tout aussi lapidaires ("Oeuf" et "Lait"), cette réalisation tisse de subtiles interférences entre les différents personnages qu'on retrouvera à chaque fois, à diverses époques de leur sinueuse existence.