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TONY TAKITANI-2004-
Nationalité : Japon
Titre VO : Tony Takitani
Durée : 1h15
Date de sortie en France : 25/01/2005
Réalisation : Jun ICHIKAWA
Scénario : Jun ICHIKAWA
Inspiration : D'après une nouvelle de Haruki MURAKAMI
Prise de vues : Taishi HIROKAWA
Musique : Ryuichi SAKAMOTO
Distributeur : Celluloïd Dreams
Visa d'exp. : 114254
Résumé
L'histoire de Tony Takitani, un être solitaire, qui après des études de graphiste, entre dans l'enseignement, rencontre une séduisante étudiante compulsive, achetant sans cesse des vêtements de marque, avec laquelle il décide de se marier. Mais la belle décède dans un accident de voiture, laissant désormais des centaines de souvenirs vestimentaires.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Serge LEFORT le 07/09/2022
Ce n’est pas un grand film, mais un de ceux qui déclenche un coup de cœur. Il réussit à mêler trois thèmes : la solitude, l’obsession et la mémoire. L’originalité de la mise en scène repose sur trois techniques : les personnages terminent les phrases du récit en voix off ; le passage d’une scène à une autre est réalisé par un travelling latéral (gauche-droite) ; la légèreté de la musique extradiégétique de piano qui ralentit les images.
Monde en Question
Note : 19/20
Enfin une analyse juste de la solitude apprise dès l'enfance et qui donne le vertige à l'idée de toute attache... Indispensable de se laisser porter par ce film (tiré d'une nouvelle écrite en 1996) sorti en France en 2004... Le style se situerait dans le "majestueux-fataliste-funèbre". Il emprunte un brin du recueillement de la cérémonie du thé nipponne, le temps s'étire en peu de mots, les lourds silences donnant envie de rire font place à une délectation aussi contagieuse que muette... Un petit tour de l'Histoire japonaise = "guerre sur guerre" dont, avant la paix actuelle, des enfants sont nés un peu perdus... L'écran peut rester d'un noir d'encre quelques secondes, la caméra se plaît à tourner en rond... Si on n'est pas conquis, il sera toujours possible de penser aux jumelles à diapositives circulaires d'antan... Le réalisateur Jun Ichikawa entrelace passé et présent, jour et nuit, exactement comme un enfant ressent notre monde, les notes de piano lancinantes s'arrêtant s'il y a un fait nouveau marquant... Vrai que c'est lent si on n'est ni mélomane, ni poète, ni enfant blessé, ni parent attentif... Images ralenties, flottantes, dans un demi-sommeil mais il va y avoir plus percutant à partir de la jeune épousée, apparition comme la mère évaporée, sauf que celle-ci aura le temps de se chausser, ses adorables petits escarpins jaunes s'agitent, à la recherche de nourriture vestimentaire. Singerie de nos villes où les fringues sont censées remplacer la matière grise ?... Les contemplatifs, les curieux raffinés, les sociologues, ainsi que les bambins dont la menotte n'a pas trouvé où s'agripper en temps opportun trouveront leur bonheur dans ce flash du Japon aisé happé par la gadgétisation états-unienne. Amer comme un vieillard ou arborant le petit sourire des nouveaux-nés, quoi qu'il arrive, Tony Takitani rebondit.
Bibliographie