"Submarino" signifierait dans le milieu nordique "lent étouffement"... L'âpreté d'un jeune écrivain danois aurait fortement inspiré Thomas Vinterberg... Son entrée en matière s'avère à la limite du soutenable : le pilier familial blindé réclamant son vermouth aux gosses, taloches et... Rideau... Des images très blanches, un bébé réclamant de l'attention par gazouillis ou pleurs... Quand bien même ces drames ont cours dans notre immeuble et sont camouflés au grand jour, cela reste une torture de les voir sur un écran de cinéma (le délire de "Festen" continuerait-t-il à travailler la peau du cinéaste ?)... L'étouffoir donc... Jusqu'à ce garçonnet écolier : instinctif, affectueux, qui dit ce qu'il ressent, avec lui, pour lui, ça vaut la peine de s'accrocher : "pof" (un bruit marquant !), dès qu'il ôte le capuchon de son stylo à dessin, l'oxygène est de retour... Soudain, peu importe le mystère des deux frères dont l'un irradie (gros-plan de regard d'apôtre fixant la caméra) alors que l'autre semble dans un labyrinthe... C'est assez téléphoné comme déroulement dès que ce garçonnet paraît, mais l'art et la manière, plus l'émotion qui déferle la dernière demi-heure, font que - miracle - on aime l'intégralité de l'histoire !