Plus profond qu'il ne le laisse supposer par les questions qu'il pose au spectateur, "Les invités de mon père" a ce quelque chose de familier, de chaleureux, que d'aucuns qualifieront de "popote", ou alors de petits-bourgeois, du fait que "l'action se passe en milieu friqué", là où il est commode de se montrer charitable, d'office fraternel envers "ces pauvres qui n'ont rien"... Sauf que la finaude Anne Le Ny ose fondre sur une étrangère ambitieuse rivalisant avec des rejetons légitimes auprès d'un octogénaire devenu le centre... Intéressants méandres, qui devraient dérider les familles aux prises avec héritage ! On brasse, des dialogues vivants aux silences expressifs (ah, ce rideau rouge !). Des personnages à réactivité variable, loin d'être des saints, tout un chacun peut s'y retrouver. Mais attention, il faut bien, à un moment, trancher dans le vif ! Après tergiversations... Dans l'ensemble, on rit plus qu'on ne pleure !