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Nationalité :
Roumanie161
Titre VO : Politist adjectiv
Durée : 1h53
Date de sortie en France : 19/05/2010
Distributeur : Zootrope Films
Visa d'exp. : 125198
Résumé
De la linguistique et des convictions dans un commissariat de police roumain...
Contre l'avis ennuyé du réglementaire procureur qui lui demande de clore rapidement son enquête sur un jeune lycéen, fumeur de haschisch, Cristi, un discret flic en civil, atermoie et tergiverse, voulant encore prolonger ses actuelles et partielles investigations. En effet le gamin, un certain Victor Pascu, dénoncé par un de ses camarades de classe, risque trois ans d'emprisonnement si le délit de trafiquant lui est imputé. Laborieuses filatures, fastidieuses surveillances, conséquentes rédactions de rapports quotidiens qui n'apportent aucune certitude alors que son supérieur exige un radical flagrant délit pour clôturer l'affaire. Un travail routinier et monotone, en dehors et à l'intérieur du commissariat de police, où l'ennui profond et l'insidieuse absurdité se diffusent et contaminent les faits et les gestes de tout un chacun, filmé en longues séquences interminables, pour stigmatiser une futilité adolescente considérée par sa hiérarchie comme un indéniable crime où la (bonne) conscience ("ce quelque chose qui me défend de faire du mal, ce que je regretterais après") n'est pas de mise. Un point de vue indiscutablement moral, mettant en place et en mouvement certains critères d'éthique fondés sur des impératifs de bien, d'équité et de justice, face à la manipulation sémantique ou idéologique des mots, ceux d'une chanson sirupeuse de Mirabela Dauer qu'écoute en boucles, sur internet, la ravissante Anca, compagne de notre pandore ou ceux, fragmentés et triturés de l'incontournable DEX (dictionnaire explicatif de la langue roumaine) que manie comme une arme, un suffisant et brutal officier de police, imbu de sa morgue et de son grade.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Le premier mouvement d'humeur, en sortant de la salle, est de grogner contre les lenteurs et les longueurs, a priori inutiles de certains plans, étirés à l'extrême, jusque dans une crispante lassitude. Cette réaction épidermique et simpliste néglige le crucial fait que ces piétinements scénaristiques participent fort justement à ce travail de sape et d'éclaircissement d'une société ubuesque et fossilisée où l'ombre de Ceausescu reste présente, avec ses aberrantes enquêtes policières et ses autoritaires directives.