Co-scénariste de Fatih Akin et acteur central : le bouillant Adam Bousdoukos, comique malgré lui... Le pas décidé, il "trace" et s'écroule là où il peut... Mais toujours pour se relever, claudiquant, constamment tiraillé entre son oeuvre, cet entrepôt rénové et les gambettes de l'exigeante Nadine. Patron brouillon, diversement ressenti par son entourage, il parie sur l'honnêteté (précieuse valeur en ces temps d'incitation à la roublardise pour toujours sauver la face). L'atmosphère qui vrille un peu les tympans (bande-son comportant des pépites mais hélas quelques lourdeurs aussi...) fait défiler les cultures en partant du plat le plus "beauf" à la fine cuisine, celle qui nourrit corps et âme, avec seulement deux Chefs, le personnage central et le "Maître Shayn" (attachant Birol Ünel)... Un peu d'huile pimentée vers les lobbies et une escapade aux enchères (mémorable bouton dans le pilulier !)... Sont-ce les gags ou la gutturale langue allemande, les caractères en contraste permanent ou les prises de vue musclées ? J'ai trouvé l'ensemble d'une tonicité aussi contagieuse qu'un bon Tex Avery.