Projeté au Cycle Russe Univerciné à Nantes en 2010. L'intérêt du film, entre deux perruques et en supposant que l'on parvienne à s'extraire des coulisses du Journal (parfois curieuses), réside dans l'issue : faire le choix de se raviser, pas comme cette malheureuse, missionnée en 2006 à l'étranger (Anna Politkovskaïa, pas la seule, hélas !)... Un ensemble laborieux, des passages incitant à retenir son souffle, une jeune actrice acceptant la complexité du rôle (actrice principale changée en cours de route, ce qui aurait obligé à recommencer le tournage depuis le début). Que de délayages pour en arriver à ce vieux en fauteuil roulant où la journaliste passe d'une attitude à son opposé...). Et ces morts... Difficile à suivre par les non Russes, en tous cas par ceux qui n'ont pas connu le travail sans salaire et autres aberrations des pays de l'Est... Je déplore les à-côtés improductifs, les personnages caricaturaux, signes d'une vacuité scénaristique ?... En fait, il faut attendre la dernière demi-heure pour réaliser le piège tendu. L'outrance russe, qui peut emballer le public jeune ou extraverti avides de boursouflures cocasses, instruit au prix d'une certaine fatigue parfois !