Un peu inégal dans les effets. Attention, pour ceux tendant à confondre virtuel et réel, on peut prendre tout cela au second degré, à tort. D'instinct, je déplore l'affiche soulignant le style "polar". Avec "Les Chats Persans" et ce présent film, je devine la volonté de rendre accessible le cinéma iranien au grand public, la moulinette des grands commerciaux s'empare de ce cinéma admirable ! Malgré cet artifice, il reste un peu d'âme iranienne dans la façon de cerner les situations, caméra à l'épaule au plus près de l'homme et de l'enfant par exemple ou bien ce plan d'ensemble, décrivant par le menu mais de très haut et d'assez loin, l'aéroport, le tireur, l'attroupement... La débrouille occidentale déclinée à l'Iran, se servir d'un être humain pour survivre deviendrait presque naturel dans la mesure où le bébé a matériellement le nécessaire... Je vais quand même garder en mémoire que ces déambulations dans un Téhéran grouillant, entre fraternité et scélératesse, représentent surtout un énième tour de passe-passe visant à dénoncer le malheur de la population à majorité âgée de moins de trente ans (enragée par le sabotage des dernières élections), l'une des plus attirées vers la lumière, l'une des plus illusionnées sur l'Occident aussi, l'ultra-libéralisme ravageant chaque point du globe.