Projeté au festival espagnol nantais de mars 2010. Si en 2001, ce film frôlait le grand-guignol par excès de noirceur, il passe peut-être mieux aujourd'hui que le stress est devenu une seconde nature ... Une fois la rudesse d'ensemble admise, j'ai bien aimé "le fond" en forme d'avertisseur concernant cet "autre", que les économies vacillantes exhortent à affubler de tous les maux comme si colonisation, esclavage étaient dans l'ordre des choses. Certes, des maladresses à vouloir trop appuyer le propos, je pense au documentaire final bizarrement plaqué sur la fiction, mais c'est quand même assez bien enlevé si on l'entend comme un polar (caricatural du réel)... D'autant que Carlos Molinero filme bien et a le mérite d'alerter sur ce qui peut déferler à toutes époques sans prise de conscience suffisante. Grâce à la vieillissante mais encore très attirante Marisa Paredes en infirmière et son patient machiste irrésistible, il est possible de gommer le néo-nazisme et autres dérapages d'un inconfort total.