Cycle espagnol nantais 2010 : une réalisation 2009 sur la fin du franquisme. On est en 1974 à Bilbao. Pour une région réputée industrielle, moche au possible, la photo fait des prouesses : elle garde du début à la fin un voile chocolaté, comme si on avait des lunettes de soleil marron rosé, vraiment très agréable. Franche camaraderie générale, mais le ton monte par moments, la misère matérielle est frôlée de justesse, c'est plutôt expressif, vachard aussi (le fonctionnaire zélé hémiplégique, le secret salarial...), chaque étape franchie se conclut par un trait dessiné ou peint et puis arrive ce drame, sans lequel tous les protagonistes n'auraient pas autant mûri !... Romantisme très judéo-chrétien (cette extase méridionale devant les tourtereaux), ennui au travail, bonnes tables, excès de boisson, sang chaud et partage d'automobile... Dommage que le milieu du film subisse une telle baisse de régime par rapport au début et à l'issue ! .