Découvert dans le cadre du cycle espagnol nantais 2010, ce petit dernier d'Isabel Coixet : elle a certes fait mieux dans la progression d'intrigue. On est davantage chez Wong Kar Wai ou Sofia Coppola côté ambiance. C'est infiniment sophistiqué, plein d'exotisme, avec des bruits de petite souris qui gratte, on se demande si on rêve ou si cet ingénieur du son s'amuse avec nos nerfs... Des minutes torrides entre Sergi Lopez et Yuriko Kikuchi. Du bon vin. Des signes annonçant que ça va se gâter malgré le pistolet non utilisé... J'ai failli m'endormir sous ces décors somptueux mais statiques. De cette réalisatrice, on attend l'habituel couperet, d'habitude c'est plus étoffé avant d'y arriver, marre de languir dans son Tokyo mythique avec ces tiraillements... Ciel, ça se précipite soudain, et là stupeur que cette fin digne des tragédies antiques et qui rachète la totalité de ce qu'on a vu ! .