Totalement étrangère au rugby, j'ai palpité en regardant ces "bêtes" de stade s'encastrer en mêlée, sans doute davantage que les rugbymen connaissant la vraie histoire sur le terrain ? Au passage, l'occasion de se remémorer l'histoire de l'Afrique du Sud, comprendre pourquoi les blancs et métis indiens se sont réclamés être les premiers arrivés sur ce sol... Quoi qu'il en soit, Mandela aura fait beaucoup afin de raisonner un peuple contraint au séparatisme par des goinfres, or et diamants ayant contribué à la tyrannie séculaire... La rancoeur, la crainte, couveraient à présent du côté des Noirs : la fille de Mandela et l'un des gardes-du-corps croient difficilement en une paix durable (le soulèvement sportif ne peut tout englober, aujourd'hui, les Afrikaners vivraient un calvaire)... Clint Eastwood tient à souligner que la trajectoire de Mandela demeure exemplaire en ce moment, avec la montée des extrémismes. Matt Damon en colosse attendrit et fait rire par moments, la caméra à chaud sur le terrain rappelle l'humour du réalisateur, grand connaisseur des "beignes" au cinéma... A noter que Morgan Freeman pourrait être le jumeau de Nelson Mandela tellement il a pigé ses façons... On repère le nom d'Eastwood Junior côté musique, mélodieuse, très peace and love... Romancé comme récit, un peu testamentaire ? Au moins, ce coin du globe évolue même si on n'efface pas la monstruosité de "l'Apartheid". Mandela avait assez cogité en prison, observé que jouer au ballon rassemble, assez pour que les All Blacks laissent gagner les Springboks !