Avec sa petite frimousse aux yeux asymétriques, elle renvoie chacun à la complexité ado, le voeu d'être un petit animal sauvage qui prend et laisse au gré de ses intérêts. Trop lourd de vivre sous le toit de son grand-père suite au décès de maman, quand on sait qu'ils ne se parlaient plus, autoritaire le vieux... Et puis, horreur que cette blonde créature (Johanna ter Steege) lui prodigue des soins équivoques ! Ah, qu'il s'avise de monter l'escalier, vite je fonce sous le lit... Grand retour cinématographique de Michel Piccoli, ici superbe entre son devoir d'éduquer et de chérir, face à cette sauvageonne (Pauline Etienne), elle mise sur la natation afin d'avoir un but personnel (Eric Caravaca en maître-nageur, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie)... Premiers émois d'une toute jeune gazelle et dernières palpitations d'un vieillard parfois guilleret (le numéro de danse chanté aurait gagné à être prolongé !) : l'évitement est tentant afin que les joutes s'espacent, elles seront fort bien rendues par des images duelles, une partie éclairée, l'autre dans l'ombre. La natation permettra au petit coeur de battre à nouveau suite à un décisif malaise... Le télescopage se ferait désirer (au goût d'un septuagénaire dans la salle !)... Enfin, à la faveur d'une égratignure nocturne, on parle d'une certaine balle depuis la dernière guerre dans un poumon... Très agréable surprise de cette fin d'année 2009 ! .