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LA BEAUTE DU DIABLE-1950-
Nationalité : France
Durée : 1h10
Date de sortie en France : 17/03/1950
Genre : FANTASTIQUE
Réalisation : René CLAIR
Assistance à la Réalisation : Michel BOISROND
Prise de vues : Michel KELBER
Musique : Roman VLAD
Direction musicale : Roger DESORMIERES
Décors : Leon BARSACQ
Visa d'exp. : 8998
Résumé
Le vieux professeur d'université, Henri Faust, est au bout de sa déjà longue existence et découvre avec un certain étonnement et une pesante amertume, qu'elle fut finalement fort vide et plutôt quelconque. Aussi accepte-t-il la proposition d'un suppôt de Lucifer, un certain Méphisto, de lui redonner une nouvelle jeunesse. Devenu un fringant jeune homme, amoureux de la belle foraine Marguerite, l'ex-vieux professeur découvre les charmes de l'existence et accepte de signer un contrat avec le diable.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Intemporel classique du cinéma français, sous-tendu par l'éternel mythe faustien, avec l'inoubliable interprétation du duo maléfique Michel Simon / Gérard Philipe.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Si l'interprétation de Gérard Philipe et de Michel Simon est exceptionnelle, la mise en scène de René Clair (inspiré par Méliès) est vieillotte et théâtrale. René Clair, à part quelques exceptions, encensé par la critique, a fait preuve d'un goût kitchissime et d'une mise en scène ampoulée.
"Même le pire des mendiants possède une âme"La beauté du diable est un très bel essai intemporel sur l'impossibilité de découvrir la véritable nature des choses, ceci forçant un esprit éreinté par l'étude, à faire machine arrière en se réfugiant dans une éternelle jeunesse, n'apportant que cupidités et jouissances éphémères. Le mythe est éternel. Une vie se passe à tenter de comprendre le mécanisme de l'univers, pendant que la perversité et la convoitise n'en peuvent plus de sommeiller.L'homme n'est et ne sera jamais autre chose qu'une machine sensitive, toujours prête à consumer les plus belles motivations, qu'elles soient culturelles ou scientifiques.A la moindre tentation tout se fragilise, malgré un mécanisme d'auto-défense dans un premier temps performant, mais condamné à disparaître.Le professeur Faust d’abord réticent se laisse griser par un pouvoir exercé sur des êtres fragiles de tous bords, manipulés comme des marionnettes, divertissant un envoyé du malin insensible et procédurier, déchaîné et irrespectueux, devant une meute versatile et inconsistante.Faust comprend rapidement que ce que l'on désire avidement, ne peut être qu'une poire pour la soif, privée de long terme, gommant la véritable nature d'un individu privé de la découverte de la chose en soi ."La beauté du diable" est un film étonnant, dont le contenu d'une modernité effarante, montre qu'au fil du temps l'homme, tout en tentant de se fabriquer un esprit, reste potentiellement sous l'emprise des plaisirs terrestres et de leurs conséquences.Un opus révélateur sur nos besoins jouissifs, toujours sur le point d'anéantir le plaisir d'apprendre, même si ce que l'on découvre ne reste que subjectif.
Bibliographie