Toujours périlleux de dénoncer ses proches, aussi malfrats soient-ils... Ce film projeté au cycle Univerciné italien nantais de 2010, serait inspiré d'une réalité sicilienne des années quatre vingt dix, exemple typique de la fameuse "loi du silence"... Malgré un doute sur un viol commis dans le village, l'attention est captivée par l'enfant en parfaite osmose avec son père (jolie scène des deux à moto jusqu'à ce règlement de compte sur la Place). La petite protégée se change soudain en jeune fille de 17 ans, acier trempé et timbre rauque (puissante Veronica d'Agostino !), prête à tout pour "racheter le sang de son père puis de son frère", supprimés successivement, dans la logique mafieuse (juste un peu dommage que l'enfant et l'ado se ressemblent aussi peu physiquement)... Ce film agité décrit ces familles entières engluées, sur des générations, pour l'intérêt d'une frange d'autoproclamés, qui s'entredévorent On ne sait plus qui est faux de qui est sincère (à part Rita Atria incarnée ici, et peut-être aussi ce petit juge, sous les traits bienvenus de Gérard Jugnot à l'italien impeccable)... Des lois claniques, celles-là même que nombre d'adolescents exècrent tant qu'ils croient encore leurs idoles sans défaut... Mère déshonorée, cet aspect est on ne peut plus clair en revanche, elle avoue le renoncement à sa progéniture avant sa naissance !... Le petit ami de retour éclaircit un instant l'horizon de l'assignée à résidence, attention à la dernière carte encore possible. On retient son souffle à suivre Rita, la femme forte... .