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INTOLERANCE-1916-
Film Muet
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Intolerance
Durée : 3h18
Genres : FILM MUET / MÉLODRAME
Réalisation : D.W. GRIFFITH
Scénario : D.W. GRIFFITH

Source d'inspiration : Le remake de ce film : LES TROIS ÂGES (1923)
Nota
- il existe maintes versions du film, Griffith ayant remanié plusieurs fois le montage après sa sortie .....
- Durée du tournage : 22 mois et 12 jours
- Coût du film : entre 500.000 et 2.000.000 de dollars de l'époque
- Durée version inédite : 8 heures
- Sortie du film : 5 septembre 1916 au Liberty Theatre de New York
Résumé
A quatre époques de l'humanité, des illustrations flagrantes de l'intolérance.
1. L'époque "moderne" (1914) :
grèves, injustice, condamnation à mort d'un innocent, sauvé in extremis.
2. L'épisode de la vie du Christ :
les noces de Canaan, les Pharisiens, le Mont des Oliviers et la crucifixion.
3. L'épisode de la Saint-Barthélemy (1572) :
avec le tragique massacre des Huguenots à cause de leur différence de religion.
4. L'épisode de la chute de Babylone (539) avant Jésus-Christ :
avec la mémorable défaite de Balthazar par les puissantes armées de Cyrus.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Un monument du cinéma mondial !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Il faut toujours garder en mémoire que D.W. Griffith ne fit ce film que suite aux critiques extrêmement virulentes que suscita le racisme total de son oeuvre précédente: "Naissance d'une nation".
« Joies et peines fin tissage ». William Blake. Sans cesse se balance le berceau reliant le passé à l’avenir. Des grappes humaines en révolte sont corrigées au canon, des tours s’embrasent au pied des murailles d’une ville momentanément épargnée. Le Christ se prépare à la passion. Babylone trahi par ses religieux offre à l’envahisseur ses murs éventrés. Le chômeur à bout de ressources détrousse l’éméché. Il y a toujours un prêtre pour vendre une ville à un empereur. En costumes ou bardés de fer, les hommes ne font bien souvent que se trahir, souffrir et guerroyer. Ces quatre exemples alimentent parfaitement la récursivité d’un concept ne fonctionnant que par ses accalmies et ses bouillonnements successifs. Assoupis ou pathétiques en alternances s’exprimant bien souvent au coup par coup dans un contexte toujours incertain à long terme. Une Monade thématique constituée d’une même substance disposée sur toute sa surface assurant dans son ensemble les différentes vibrations de son archétype. Un clair-obscur indélébile n’étant que les divers aspects d’une même réalité déroulant dans son histoire son antinomie répétitive sur diverses parcelles toujours prêtes à s’enflammer. L’être des êtres, l’âme universelle, une pensée unique en accord avec chacun de ses objets. La violence et la charité d’un ensemble ne formant qu’une seule et même image malgré toutes ses métamorphoses. Intolérance est notre éternité.
Bibliographie