2ème guerre mondiale. Michael, 15 ans, tombe sous le charme de Hanna, une femme de 35 ans. Tout un été, leurs rencontres sont l’expression de leurs désirs tant physiques que spirituels : tandis qu’elle éveille ses sens, il lui fait la lecture des textes littéraires qu’il étudie. Puis elle disparaît sans laisser d’adresse. Il la retrouve pourtant, des années plus tard, dans un contexte difficile : alors qu’étudiant en droit, il assiste à un procès, voilà qu’elle apparaît sur le banc des accusés. Pour avoir participé aux crimes nazis, elle qui avait été embauchée comme gardienne. Or, il détient sur la prévenue, cette femme qu’il a tant aimée, une information qui pourrait bien alléger sa peine, mais qu’elle se refuse à dévoiler. Ce qui compte ce sont nos actes, non nos pensées, lui souffle un de ses enseignants, pour autant Michael ignore s’il doit suivre la volonté de Hanna et se taire, ou diminuer sa peine au risque de la plonger dans un sentiment de honte. Cette femme "exemplaire" n’a fait qu’obéir à des ordres donnés par ses supérieurs, quand l’obéissance est une valeur inculquée dés la petite enfance. Mais à quel moment intervient le jugement personnel, la réflexion ? Un contexte historique peut-il à ce point conduire à une pensée unique qui anesthésie toute conscience du bien et du mal, valeurs qui pourtant entrent elles aussi tôt dans toute éducation digne de ce nom ? Un regard intéressant et juste sur cette période et plus généralement sur le poids du passé, le rôle de la société, la culpabilité historique ... Pas si simple. .