L'actrice principale est une merveille. Ronde comme une balle mousse, une belle tête charnue, avec ça bonne comme le pain, elle crève l'écran et on n'a qu'une envie en sortant : la revoir bientôt. Utile aussi de garder en tête que ces Palestiniens des "territoires occupés depuis 40 ans" non seulement auraient été bafoués au profit de l'Etat d'Israël, mais sont toujours à l'heure qu'il est chez eux nulle part (paradoxalement, un sort aussi atroce que le calvaire juif subi par les nazis). Merveilleux film dénonçant les amalgames du style épingler musulman tout Arabe, mettre dans le même sac islamisme, extrémisme ou terrorisme, commode pour faire dégénérer les bagarres de récréation en pugilat hautement répréhensible. A l'occasion de ce mélange de destinées, sont traités les travers de l'immaturité collective, des haines épidermiques entretenues par l'inculture à un endroit donné. Pour peu que des exilés d'origines différentes s'expatrient, hors des zones de conflit, les voilà qui s'épaulent, témoin ce Juif polonais (invité au restaurant !) : discours partageur sans mièvrerie, à en juger par ce "tahini" parvenant à dérider le collègue peu amène au départ ... Se perçoit aussi le lien familial indéfectible des communautés traquées de longue date ! Jolie musique diffusée par bribes. Large place au pays d'accueil certes, on voit trois fois rien de la Palestine, toujours assez pour en deviner l'étau et se dire que quand le pays d'origine n'ouvre sur rien si ce n'est sur des risques d'attentats permanents, laisser les check-points derrière soi pour un ailleurs peut sérieusement démanger ! .