On sent que le réalisateur a voulu se faire plaisir en compagnie d'un sportif à carrure populaire. Fort heureusement, le foot ici n'a pas "les gros pieds", je parle pour ceux assez allergiques au football en général comme moi-même. D'abord, Eric Cantona, sorti d'une lampe d'Aladin dans la chambre d'un Anglais moyen, on jubile, le fantasme du modèle de réussite en claquant des doigts... Surtout que les scènes sur le terrain ont des allures de ballet plus que de match, la musique, enjouée (mais discrète tout au long du film), ajoutant à l'amusement. Quelque peu bizarre le pistolet sous le plancher des sales gosses et puis ça passe vu le commando de choc sous les masques ensuite... Car on se marre bien, parfois après avoir tressauté lors des secousses qu'assène le cinéaste par ailleurs fidèle à ses obsessions sur ses contemporains. Peut-être moins de profondeur que d'habitude au profit de l'humour par rafales (et encore ça dépend des films), disons que Ken Loach s'est permis de souffler un peu !