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L'ENFANT DE KABOUL-2008-
Nationalités : Afghanistan / France
Titre VO : Kabuli kid
Durée : 1h34
Date de sortie en France : 29/04/2009
Themes
Réalisation : Barmak AKRAM
Prise de vues : Laurent FLEUTOT
Musique : Barmak AKRAM
Distributeur : Equation
Visa d'exp. : 116996
Résumé
Un chauffeur de taxi afghan, dans l'agitation de Kaboul, se trouve durant trois jours avec un bébé dans les bras, oublié par une cliente pressée.
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Note : 17/20
Regard pénétrant de nourrisson, tchadri bleu... Alors qu'on nous bassine plus que nécessaire avec la burqa dans l'hexagone, juste avant les vacances d'été... Se plonger dans Kaboul, la polygamie d'un autre âge, alors ce pauvre mioche qui vous fixe de ses yeux déjà ténébreux... Erreur ! Il faut compter avec l'espièglerie du cinéaste, ce choix de l'acteur principal, un assez bel homme tâchant de vivre son quotidien comme vous et moi. Car Barmak Akram déroule la vie quotidienne à Kaboul sur cette période où les Talibans avaient un peu relâché l'étau... Style docu-fiction, très agréable à suivre, mais sans faire l'impasse sur l'état de siège. Sont rapidement mentionnés les contrôles, couvre-feu, attentats-suicides (à la différence du film libanais "Caramel" qui gommait toute la guerre pour s'en tenir à la légèreté). Certes, des petits orphelins livrés à eux-mêmes quémandent. Davantage d'hommes que de femmes dehors, aucune à vélo (pour le voile féminin "non grillagé" pas prêt de disparaître, possible de se remémorer le temps de la France profonde avec ses coiffes régionales... L'accent est mis sur l'instinct de vie, cette force que la vue d'un petit enfant décuple : les habitants de Kaboul s'achètent de beaux fruits au marché, les automobilistes sympathisent ou s'engueulent, la police ordonne de circuler là comme ailleurs... Ce bébé prénommé "Massoud" (!) atterrit chez un chauffeur de taxi déçu d'avoir épousé la veuve de son frère (mort au combat), celle-ci ne lui donnant "que des filles" ... Au fond, il n'y a guère que le passage "ONG" qui déçoit, deux jeunes pâlichons aux allures de stagiaires dont je me serais volontiers passée... Hormis cette faiblesse, il plane une volonté d'exister, de s'arranger des poisses qui agit comme un bon fortifiant. Khaled, le chauffeur de taxi "slalomeur", décompresse en faisant voler des pigeons dans le ciel d'été sur sa terrasse... Ambiances veloutées des intérieurs le soir, sans électricité... Ils sont tous beaux, racés (si l'on peut encore prononcer ce mot en France !). Les femmes, qu'on devine revenues d'émancipation, doivent jouer sur le bon vouloir masculin, attention, le tchadri peut donner du pouvoir dans les cas désespérés ! L'homme afghan demeure libre de s'offrir une seconde épouse, à peine destabilisé par son vieux père regrettant le temps où l'instruction primait et qui reprend du service afin de ne pas dépendre !
Bibliographie