L'archétype même du polar français médiocrement correct, avec son incontournable et bruyante boîte de nuit aux traditionnelles exhibées et pulpeuses danseuses aux seins nus, l'inévitable héros taiseux et secret qui trimbale ses maux et ses secrets, une ribambelle de méchants plus armés et plus redoutables que la plus sophistiquée unité militaire américaine et un chapelet de clichés plus navrants les uns que les autres. On passe gentiment sur le dernier quart d'heure, d'une exemplaire et plutôt affligeante nullité. Comme son personnage principal, le metteur en scène a dû abuser de Paxitoril et d'Euphorex, pour concocter une telle scrupuleuse banalité, dans laquelle, c'est à noter, tous les acteurs sont (presque) irréprochables.