C'est rondement mené sur le plan technique comme toujours, les acteurs s'amusent ainsi que Chabrol lui-même, mais bêrk, je n'aime pas ces délires de vieux bourgeois libidineux qui s'en prennent à une fraîche jeune fille, non pour créer avec elle une complicité au lit en lui apprenant "des choses", mais pour en faire une dépravée (vieux fantasme masculin qui a la vie dure). Et alors, quelque temps après, la relance parce qu'elle convole avec un jeune fada, quel raffinement ! Monsieur Chabrol, cinéaste respectable, technicien très au point, dépeint le démon de midi des hommes coincés, usés par le manque d'imagination et qui rallient le sexe à la meute... Sauf que c'est d'un goût ! Il y manque la finesse d'un Hitchcock, le maître dans ce genre d'exercice par acteurs interposés. Se répandre moins, déjà... Berléand ne me fait décidément pas l'effet d'un séducteur pour qui on se jetterait sous le train... Une jeune fille aussi lumineuse, même de la télé, pleure un peu mais claque vite des doigts pour récolter de nouveaux soupirants... Quant à Benoît Magimel, il surjoue ici de façon hallucinante... Ludivine Sagnier singe à outrance la grande Marylin par son côté éthéré la bouche ouverte, l'oeil mi-clos... Trop c'est trop ! Une série d'outrances qui sabotent l'effet escompté, car rien d'abouti dans cette misère sexuelle où gravitent les seconds rôles mi-apitoyés mi-rapaces, si ce n'est ce constat de la coupure en deux... Mouais... Déplacez-vous ou visionnez le dvd par intérêt cinématographique hors de ce chassé-croisé un peu vicelard, car il y a quelques temps forts qui rachètent l'ensemble.