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JAFFA-2009-
Nationalité : Israël
Titre VO : Kalat hayam
Durée : 1h45
Date de sortie en France : 10/06/2009
Genre : DRAME
Réalisation : Keren YEDAYA
Prise de vues : Pierre AIM
Musique : Shushan
Distributeur : Rezo Films
Visa d'exp. : 118143
Résumé
Une famille juive, les Wolf, dans l'avant-port de Tel Aviv, l'ancestrale et animée ville de Jaffa. Reuven, l'affable et pondéré père de famille y tient, en compagnie de son irascible fils Meir, un garage, avec comme seuls employés, l'efficace Toufik et son humble paternel Hassan, tous les d'origine arabe. A l'insu de leur entourage, depuis des années, au plus lointain des amours enfantines, Mali, la fille du patron, entretient une relation affective avec le discret Toufik. Le jeune couple est en passe de se marier en catimini et a déjà projeté un passionné voyage de noces. Tous ces imminents projets amoureux vont se retrouver brutalement anéantis par la mort de Meir lors d'une violente altercation avec Toufik. Ce dernier est condamné pour homicide involontaire et sa promise, enceinte de ses ardentes oeuvres, lui écrit une lettre de rupture et lui annonce son projet d'avorter. Au dernier moment, elle va renoncer à ses abortives résolutions et confier à ses parents sa fâcheuse situation, incriminant un vague homme marié de la communauté. Neuf années ont passé. Mali est désormais la mère d'une adorable fillette prénommée Shiran et habite toujours avec ses parents qui depuis les tragiques événements ont déménagé dans une autre région. C'est alors que la jeune femme reçoit inopinément un appel téléphonique sur son portable de Toufik qui vient d'être libéré, après une réduction de sa peine, lui demandant de la revoir une dernière fois.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Construite sur les fondements et les principes mêmes de la tragédie grecque antique, une oeuvre solide et prenante, affirmant la prédominance de l'amour sur les rigidités des conventions sociales et les vicissitudes de la fortune, valorisée par une interprétation parfaite des principaux protagonistes.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 17/20
Si encore Toufik n'avait pas ces yeux bleus étincelants, mais alors quels yeux, en plus de sa dégaine décontractée, de sa droiture de caractère (toute première apparition de Mahmud Shalaby, une présence sans rien faire de spécial si ce n'est être là !). L'employé modèle, tout le contraire du fils du boss, ce Meir, post-ado usé de dépendre de papa et maman et qui se croit autorisé à jouer au petit chef moins l'exemplarité... Facile, partant de là, de se glisser dans la peau de Mali (Dana Igvy), standardiste de l'entreprise familiale, le style "cause toujours", déchirée entre l'attachement à son frère et l'envie de déserter avec l'élu de son coeur. Ce pourrait être dans d'autres pays industrialisés comme crise familiale, sauf qu'on est en Israël, l'interprétation de ce récit prend de l'envergure à cause des haines rentrées entre Arabes israëliens et Israëliens "de droit". Les seconds rôles vont servir de faire-valoir dans ce théâtre qu'on pressent d'emblée déroutant... Le garagiste en chef (père de Mali et Meir donc) fait ce qu'il peut (Moni Moshonov, la "gueule" du juste). Mais la mère se devine déjà plus trouble en star vénéneuse au foyer (sidérante Ronit Elkabetz, elle a du registre de Tallulah Bankhead en réserve, beauté et intonation de voix !), enfin, les enfants de ce couple ont du mal à exister car trop peu d'autonomie. La cinéaste israëlienne Keren Yedaya excelle à traiter le vide des repas tendus et la douleur dans ses manifestations intimes, tous ces longs plans-séquence en durée réelle avec des dialogues ajustés aux attitudes, comme pleurer cassée en deux à même le sol dans la salle de bain, ça sonne toujours juste. La tragédie antique semble idéale pour camper Israël et le monde arabe tributaires du piétinement de leurs gouvernants. Du reste, on chuchote que les lassés de cette tuerie commenceraient à être nombreux... Suspense dans cet oeil oblique de fillette folâtrant en bord de côte, que n'eût-il été bleu ce regard, on plongeait alors dans un conte fantastique !
Bibliographie