Dommage que l'on navigue sans arrêt entre macchabées et vie de m... ! Car c'est joliment démontré, interprété, profond, expliqué par le recours au flash-back régulier, classique quoi. Mais alors, ça vous borde bien serré ! Ce que c'est que de voir ces deux copines tout le temps "à rebours", rivées qu'elles sont à leur enfance, avec des carences affectives les rendant esclaves, au lieu d'envoyer valser les convenances pour se prendre en main... On rit grâce à la vieille mama qui fout le camp et aussi à ce prêtre au bon visage lumineux... Mais sinon c'est du gros traditionnel, vénération aux morts plus qu'aux vivants, élément mâle présenté comme le seul existant sur la terre, dans un microcosme où on quitte poubelles et balais pour tourner en rond sous le regard des autres, cette communauté décidant pour tous. Une histoire qui emprisonne le spectateur dans la vieille rengaine qu'une femme étiquetée "jolie sans plus" doit s'assouplir, sinon disgrâce... Peuh !