Aucun résultat pour cette recherche
À PROPOS DES CHANSONS PAILLARDES AU JAPON-1967-
Nationalité : Japon
Titre VO : Nihon shunka-kô
Durée : 1h43
Themes
Milieu scolaire
- cinéma japonais -
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma japonais -
Hôtels
- cinéma japonais -
Trains et gares
- cinéma japonais -
Distributeur : Carlotta Films
Résumé
C'est dans leurs costumes réglementaires, étrangement rigoristes et rassurants, que les quatre inséparables camarades de classe, Ueda, Nakamura, Hiroi et Maruyama s'en sont venus à Tokyo pour passer les incontournables examens de passage pour l'accession au cursus universitaire. Mais les apparences sont, comme souvent, trompeuses, notre fringant quatuor cultivant plutôt l'indiscipline forcenée, la fanfaronnade verbale et la provocation gratuite, avec une nette et particulière prédilection pour les explicites références sexuelles, que leur égrillarde antienne copulative ( "pour coucher avec une fille, il faut" ...) affirme et impose à leurs éventuels auditoires, choqués ou subjugués. Pourtant leur cafouilleux et génital désir envers la gent féminine, que ce soit l'énigmatique candidate numéro 469 dont ils ignorent encore le nom et l'adresse, l'attirante Tanigawa, compagne incertaine du professeur Otaké ou les trois lycéennes, Tomoko, Sashiko, Sanae qui font partie de l'arrosée sortie nocturne, va se révéler finalement bien plus velléitaire et onirique (le viol collectif) que l'effective réalité de leurs puissantes pulsions. Vouloir à tout prix se faire remarquer, donc exister, quitte à endosser le décès accidentel par asphyxie de l'enseignant, témoigne une nouvelle fois de cette folle et stérile incandescence adolescente qui s'enflamme à tous les brasiers et tous les étouffements, fussent-ils en pensées, coupables et meurtriers.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 14/20
Tournée avec des acteurs essentiellement amateurs, sur un vague canevas scénaristique remanié quotidiennement, en laissant libre cours à une large improvisation, cette oeuvre disparate se manifeste pourtant comme parfaitement maîtrisée, dépassant de loin l'apparente focalisation sur les récurrentes obsessions adolescentes, pour stigmatiser, entre autres, avec ironie et constance, les sombres résurgences nationalistes du pays (rétablissement du Jour de la Fondation de l'Empire) ou bien les belliqueuses et lamentables dérives américaines sur la scène internationale (la guerre du Vietnam). Car finalement, la véritable et seule "obsession en plein jour" de Nagisa Oshima reste l'émancipation individuelle ou collective, qui ne peut être que conquise, dans un ardu cheminement libertaire, par l'opposition et la révolte. Mais aussi par le sexe car "toutes ces chansons paillardes, ces chansons obscènes, ces chansons érotiques et ces chansons de cul, c'est la voix des opprimés" dixit le défunt Otaké.
Ajouter Votre
Critique/Commentaire