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HARVEY MILK-2008-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Milk
Durée : 2h06
Date de sortie en France : 04/03/2009
Genre : BIOPIC
Réalisation : Gus VAN SANT
Prise de vues : Harris SAVIDES
Musique : Danny ELFMAN
Distributeur : SND
Visa d'exp. : 122582
Résumé
L'histoire d'Harvey Milk, homme politique californien qui lutta contre la discrimination sexuelle et milita pour la cause homosexuelle, jusqu'à en perdre la vie.
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Critiques - Commentaires Public
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Note : 15/20
Au faîte de sa gloire, Milk révèle au maire Moscone combien les homosexuels devenus politiciens sont dangereux. Nous devrions prendre très au sérieux cette affirmation. Lors de sa 4ème campagne électorale en 5 ou 6 ans, Milk s’associe aux lesbiennes et miracle la presse de San Francisco devient unanime dans son support. Cela décrit la manipulation de l’opinion publique pour faire adopter tout nouveau comportement par les masses, car la presse est au service des élites, pas à celui du public. (Ceci se retrouve au niveau de la docilité des critiques presse de ce film en France : aucune critique négative n’a pu être publiée et les journalistes afin de ne pas mourir de faim se doivent d’être serviles. Il est intéressant de noter que les critiques les plus tièdes sont dues à "La Croix" et à "L’Humanité" à comparer aux éloges du laquais du conformisme dans "Libération".) Un excellent condensé de la plupart des campagnes politiques américaines nous est fourni: Le leader est supposé être au service du « bien public » comme tous les politiciens ; utilisation permanente du mot « hope » ou « espoir » comme Obama ; prétendue individualisation de chacun des membres du public au milieu de la foule comme Clinton : « you, you, you and you. » L’utilisation d’images d’archives est très sélective et ne nous informe pas des raisons pour lesquelles les rafles dans les bars homos avaient lieu. Si l’on se réfère à l’événement du "Stonewall Inn" à Greenwich Village en 1969 présenté par les sociologistes comme le départ de la révolution gay aux USA, l’intervention musclée de la police était légitime : le bar homo tenu par la maffia n’avait pas de licence et il y avait une activité de prostitution enfantine. Les clients se sont opposés à la police et ont déclenché une bagarre générale dans le quartier. Je crois qu’on a mythologisé cet événement qui est devenu le 14 juillet des homos et des "Gay Parades" dans le monde entier. Le chauffeur/garde du corps de Briggs, l’adversaire aux valeurs chrétiennes ressemble à l’homme de Cro-Magnon : Van Sant exagère ses caricatures des méchants et se vautre dans la facilité. Le critique une étoile MatriXa dans AlloCiné expose très adroitement la tendance de Gus Van Sant à s’entourer d’éphèbes. Le petit michetonneur originaire de Phoenix, Arizona a été comme par enchantement témoin de la répression d’une manifestation d’homosexuels qui a eu lieu à Barcelone en 1977. Il devait s’agir d’un voyage astral. C’est sûrement à juste titre qu’Anita Bryant d’origine cubaine puisque candidate de Miami est traitée de sorcière dans un slogan chanté en espagnol au cours d’une manifestation menée par le même jeune michetonneur. La procession aux chandelles dans San Francisco montre comment on se précipité les yeux fermés dans tous les rituels qui nous sont proposés ou comment on tente de déifier les hommes qui nous ont été présentés comme étant supérieurs. L’acteur qui joue le superviseur Dan White devrait tenir le rôle de Bernard Tapie dans une prochaine biographie filmée. S’agit-il d’un clone ? Sean Penn est fascinant une fois de plus. Excellente initiative que celle du boycott de la bière Coors, cela devrait nous donner des bonnes idées surtout en cette époque. Je pense au boycott des supporters des actions d’une certaine nation qui prétend détenir sa légitimité directement depuis Dieu... Simplice.
Note : 17/20
Voilà un film plein de ferveur pour la défense des droits homosexuels, et de façon plus large, du droit à la différence. Un Sean Penn épatant de vérité, incarnant à la fois la tendresse, la sensibilité, la générosité ... en somme, un homme, un vrai, quoi ! Il ne joue pas, il est ce Milk qui se bat non seulement pour lui, mais pour tous, pour défendre un idéal social d’égalité, d’humanité, de justice. Des idéaux en politique, cela fait rêver de nos jours ... Dans la vie privée, ses compagnons en payent le prix fort, se sentant vite délaissés dans leur relation avec un homme en quête d’un rêve. Un fondu enchaîné bien réalisé entre les scènes d’archives et celles tournées pour le film. Du coup, on se laisse emporter par cette histoire bien (re)construite. J’avoue n’être pas à même d’évaluer la véracité des faits historiques évoqués – et j’aimerais bien connaître leur pendant en Europe à la même période, – néanmoins ce film m’a enthousiasmée, je l’ai trouvé prenant et salutaire dans sa façon de rappeler que ni l’ignorance, ni la religion ne doivent excuser la bêtise, et combien les rêves et idéaux de chacun sont importants car ils peuvent faire bouger, évoluer une société. En effet, et Dieu merci, nous n’en sommes plus – pour beaucoup d’entre nous en tout cas ! – à nous demander dans quelle mesure des enseignants homos risqueraient de contaminer leurs élèves par leurs penchants sexuels.