Voilà un film plein de ferveur pour la défense des droits homosexuels, et de façon plus large, du droit à la différence. Un Sean Penn épatant de vérité, incarnant à la fois la tendresse, la sensibilité, la générosité ... en somme, un homme, un vrai, quoi ! Il ne joue pas, il est ce Milk qui se bat non seulement pour lui, mais pour tous, pour défendre un idéal social d’égalité, d’humanité, de justice. Des idéaux en politique, cela fait rêver de nos jours ... Dans la vie privée, ses compagnons en payent le prix fort, se sentant vite délaissés dans leur relation avec un homme en quête d’un rêve. Un fondu enchaîné bien réalisé entre les scènes d’archives et celles tournées pour le film. Du coup, on se laisse emporter par cette histoire bien (re)construite. J’avoue n’être pas à même d’évaluer la véracité des faits historiques évoqués – et j’aimerais bien connaître leur pendant en Europe à la même période, – néanmoins ce film m’a enthousiasmée, je l’ai trouvé prenant et salutaire dans sa façon de rappeler que ni l’ignorance, ni la religion ne doivent excuser la bêtise, et combien les rêves et idéaux de chacun sont importants car ils peuvent faire bouger, évoluer une société. En effet, et Dieu merci, nous n’en sommes plus – pour beaucoup d’entre nous en tout cas ! – à nous demander dans quelle mesure des enseignants homos risqueraient de contaminer leurs élèves par leurs penchants sexuels.