"Tout le monde fait semblant d’être heureux"Dissimulés en arrière-cour, le temps d’un repas annuel, toute une couche représentative d’un milieu sécurisé exécute un bilan de groupe, pendant qu’un peuple soudé, le temps d’une soirée, chante et danse dans les rues. Quelques bobos camouflés dans de la carrosserie rutilante et des sonneries de portables incessantes tentent de panser quelques lacunes hypocrites en caressant l’incertitude d’un terrain adulte à conquérir.L’un donne la vie, pendant que l’autre n’ose annoncer à la plupart de ses patients qu’ils vont quitter ce monde dans d’atroces souffrances.Briller en soirée par le bon mot, en dégustant du vin hors pair, éloigne de leurs véritables valeurs professionnelles et morales toute cette bande d’existentialistes à l'aise dans le maniement de la fourchette, cherchant maladroitement des marques fiables, difficilement discernables dans une toile de fond luxueuse, ne permettant pas de capter de véritables valeurs.Le schéma de récupération est faussé par l’accumulation d’un superficiel que des métiers porteurs permettent d’élaborer.L’avocat, la romancière, la gynéco, le chirurgien ont "pognon" sur rue, mais le cœur saigne, dissimulé dans des réactions plastronnantes faisant transpirer d’arrogance des nantis brisés intérieurement, par le coté néfaste de leurs conforts.Appart, sexe, voiture, bouffe et divorce sont le système planétaire d’individus adepte de la dissimulation et de la langue de bois en milieu clos, pendant qu’une multitude débridée croule sous la bonne humeur à l’air libre."Le code à changé", agréable comédie acerbe sur le paraître et ses perturbations psychologiques, dénonce la fragilité d’une caste fabriquée par la pire des choses, les modes et l’air du temps, permettant à une certaine catégorie d’opportunistes sans envergures personnelles de vivre cloitrés et sécurisés à l’aide d’une diction prétentieuse et hautaine, n’encourageant que la lâcheté, la lassitude, la nostalgie et l’adultère.A signaler la très émouvante scène entre Patrick Bruel et Blanca Li permettant à un chirurgien aigri de se reconstruire en prononçant le plus beau des mots. Guérison.