Est-ce inspiré ou directement tiré d'une histoire vécue ? On peut en douter, ça fait énorme, ce sur quoi on débouche : un gosse disparu remplacé par un faussaire, confié à la mère seulement cinq mois plus tard, la police fait un forcing à la limite du crédible... D'une part, "le ventre" ne peut se tromper sous un semestre de délai... Encore plus comme personne ne reconnaît ce petit dans l'entourage, où il n'a pas ses marques. En dehors de cette invraisemblance de taille (en tous cas tel que c'est amené sous nos yeux), tout baigne : les péripéties sont captivantes, les acteurs tous admirablement dirigés, la photo, la musique, les décors, tout est nickel, comme à l'accoutumée... L'indéniable talent d'Eastwood est bien présent, l'éthique aussi. L'horreur est affrontée, les pendules sont remises à l'heure. Juste un peu lassant que les gentils et les douteux se reniflent aussi vite et que l'énoncé du fait divers en question, si difficile à admettre tel qu'il s'est enclenché, soit spécifié in-extremis sur l'écran, alors qu'il aurait davantage aidé à "avaler" l'histoire en figurant en préambule !