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LA BANDE À BAADER-2008-
Nationalité : Allemagne
Titre VO : Der Baader Meinhof Komplex
Durée : 2h00
Date de sortie en France : 12/11/2008
Réalisation : Uli EDEL
Inspiration : D'après un livre de Stefan AUST
Prise de vues : Rainer KLAUSMANN
Distribution
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Visa d'exp. : 118972
Résumé
                                                                              Allemagne, année zéro...
2 juin 1967 : lors des manifestations d'opposition à la venue du Shah d'Iran et de son épouse la princesse Farah Diba, dont l'avion vient d'atterrir au célèbre aéroport berlinois de Tempelhof, (pont aérien de 1948/1949) l'étudiant Benno Ohnesorg est tué lors d'une violente charge policière...
2 avril 1968 : un mouvement de contestation radicale, la RAF (Rote Armee Fraktion) refusant désormais le blabla habituel de la théorisation et prônant l'action violente est créé par Andréas Baader et Gudrun Ensslin et signe son apparition sur la scène médiatique par un premier attentat contre le grand magasin Kaufhaus Schneider de la rayonnante cité de Francfort-sur-Main...
11 avril 1968 : Rudi Dutschke, un des leaders de la Sozialistischer Deutscher Studentenbund qui milite ardemment contre la guerre du Vietnam, est grièvement blessé par un certain Josef Bachmann, jeune homme exalté, certainement manipulé par quelques mouvements d'extrême-droite...
14 mai 1970 : rejoint définitivement par la journaliste Ulrike Meinhof, considérée éditorialiste de la revue Konkret, depuis longtemps sympathisante de la cause révolutionnaire, le groupe délivre Andréas Baader qui avait été arrêté fortuitement; une libération qui occasionne pour la première fois la mort d'un homme, en l'occurrence, un employé de la bibliothèque de l'Institut Central Allemand pour les Affaires Sociales, où s'est déroulée l'évasion. Dans la foulée, les fugitifs se retrouvent en Jordanie, dans un camp d'entraînement palestinien inapproprié pour une formation à la guérilla urbaine.
De retour en Allemagne, les membres de la RAF s'attaquent à trois établissements bancaires berlinois pour se procurer des fonds et durant les deux années qui suivent vont enchaîner les attentats, contre certains bâtiments stratégiques de l'armée américaine en Allemagne (Francfort, Heidelberg) contre des locaux de la police (Augsbourg, Munich) contre l'immeuble du groupe de presse Springer (Berlin)...
1 septembre 1971 : l'Agence Fédérale d'Investigation Criminelle qui coordonne et centralise toutes les données concernant les "terroristes" nomme à sa tête Horst Herold (rôle interprété par un excellent Bruno Ganz) qui mettra en place de nouvelles méthodes informatiques d'investigation qui vont avoir pour conséquence un an après :
le 1 juin 1972 : Baader, Meins et Raspe, sont capturés à Francfort...
le 7 juin 1972 : Gudrun Ensslin est appréhendé dans une boutique à Hambourg...
le 9 juin 1972 : arrestation de Brigitte Mohnhaupt et Bernhard Braun...
le 15 juin 1972 : Gerhard Müller et Ulrike Meinhoff sont arrêtés...
Les principaux membres fondateurs de la RAF sont désormais incarcérés dans différentes prisons allemandes (Wittlich, Cologne, Schwalmstadt, Essen) et commencent à partir de janvier 1973 plusieurs grèves de la faim qui provoqueront le 9 novembre 1974 la mort de Holger Meins. Réaction immédiate, un jour après, le Président de la Cour Fédérale, Günter von Drenkmann, est abattu par un activiste du "Mouvement du 2 juin" (date anniversaire du décès de l'étudiant Benno Ohnesorg) composé d'une seconde génération de membres de la Fraction Armée Rouge...
24 avril 1975 : échec d'une tentative de libération des prisonniers en occupant l'ambassade d'Allemagne à Stockholm par "le commando Holger Meins" qui se solde par trois morts et plusieurs blessés...
21 mai 1975 : après un long et perturbant isolement relationnel et sensoriel dans des cellules aménagées, le procès de Baader, Raspe, Ensslin et Meinhof commence à Stuttgart-Stammheim, une prison spécialement construite pour les détenus...
9 mai 1976 : Ulrike Meinhof est retrouvée pendue dans sa cellule...
7 avril 1977 : meurtre à Karlsruhe du procureur Siegfried Buback, de son chauffeur et des gardes du corps affectés à sa protection...
28 avril 1977 : Baader, Raspe et Esslin sont, chacun, condamnés à la détention à perpétuité, après deux années de procès...
30 juillet 1977 : meurtre du banquier Jürgen Ponto, à son domicile d'Oberursel, après une tentative d'enlèvement ratée...
5 septembre 1977 : enlèvement à Cologne du banquier Hanns Martin Schleyer, au passé dans l'armée allemande plus que controversé...
13 octobre 1977 : détournement d'un avion (Lufthansa) par des terroristes palestiniens demandant la libération de tous les prisonniers allemands détenus à Stammheim...
17 octobre 1977 : le GSG9, une unité spéciale d'intervention de la police germanique, créée après les attentats de 1972 aux Jeux Olympiques de Munich, se rend sur les lieux et délivre l'ensemble des passagers de l'avion...
18 octobre 1977 : Andréas Baader, Jan Carle Raspe et Gudrun Ensslin sont retrouvés morts mystérieusement dans leurs cellules, les deux premiers avec chacun un pistolet à leurs pieds, la troisième pendue...
19 octobre 1977 : le cadavre de Hanns Martin Schleyer est trouvé dans le coffre d'une voiture, en France, plus précisément à Mulhouse.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 10/20
RAF contre RFA : dans un match de longue haleine, truqué de longue date, perdant connu d'avance, il en résulte une médiocre œuvre cinématographique qui a comme seul et unique mérite, de respecter l'historicité des faits. Ce qui ne signifie en rien, respecter les personnes. En effet, comme la plupart des médias de l'époque et d'aujourd'hui, le film présente les principaux terroristes comme des illuminés, ne crachant pas sur les bienfaits de ce qu'ils dénonçaient, obsédés de la galipette et de la violence, en faisant une solide impasse sur le contexte historique de leur action et sur l'itinéraire politique qui les y a conduite. Des quelques rares tentatives qui existent à ce jour, "L'Allemagne en automne" d'un collectif de onze réalisateurs, l'excellent et maintes fois primé film de Margarethe von Trotta "Les années de plomb"," le plutôt quelconque "Baader" de l'insignifiant Christopher Roth, l'estimable "Stammheim" de Reinhard Hauff, l'intéressante production de Volker Schloendorff "Les trois vies de Rita Vogt", on ne voudra retenir finalement que l'apaisé documentaire de Timon Koulmasis, réalisateur allemand d'origine grecque "Ulrike Marie Meinhof" loin du tumulte putassier et financier d'un Uli Edel à la réputation amplement surfaite au vu de sa pénible filmographie.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Un film que j'ai trouvé intéressant et qui m'a poussé à faire des recherches sur cette période troublée. La mise en scène est à la fois fluide et extrêmement tendue. Mené par une bonne équipe d'acteurs, cette histoire montre l'exaltation de la jeunesse qui poussé par l'injustice se retrouve eux-même dans une voie sans issue. Un drame riche en moments forts, même si la qualité générale de ces différentes parties est inégale.
Bibliographie