Entre la solide version réalisée par Henri Decoin(1943) et celle, plus classique, de Lance Comfort (1947) la réalisation de Bela Tarr s'impose comme une monumentale et sidérante oeuvre épurée jusqu'à la désolation extrême, une vertigineuse et hallucinante plongée métaphysique où les mots n'ont plus rien à dire au contraire des regards et des silences s'époumonant en pure perte dans le malaise et la perdition.