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VICKY, CRISTINA, BARCELONA-2008-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Vicky Cristina Barcelona
Durée : 1h37
Date de sortie en France : 08/10/2008
Themes
Mariage
- cinéma américain -
Photos et photographes
- cinéma américain -
Hôtels
- cinéma américain -
Homosexualité féminine
- cinéma américain -
Peintres, peinture et tableaux
- cinéma américain -
Réalisation : Woody ALLEN
Scénario : Woody ALLEN
Prise de vues : Javier AGUIRRESAROBE
Distributeur : Warner Bros Pictures France
Visa d'exp. : 121621
Résumé
Vicky et Cristina sont deux amies d'origine américaine, aux caractères bien trempés, sur bien des choses diamétralement opposées, qui passent les mois d'été dans la région de Barcelone chez une affable tante, Julie Nash, toute heureuse de servir d'hôtesse à cet exubérant duo en vacances. C'est lors d'un dîner dans un petit restaurant ibérique que nos demoiselles sont abordées par un séduisant autochtone, un certain Juan Antonio, considéré peintre local, déjà entr'aperçu lors d'un vernissage, qui les invite pour le lendemain à une virée en avion à Oviedo, au centre des Asturies, pour une agréable visite, de suaves dégustations, une torride soirée, pourquoi pas triangulaire. Malgré un refus véhément mais poli de Vicky, qui doit en effet se marier incessamment avec un fringant compatriote prénommé Ben, nos deux jeunes filles consentent finalement, à quelques nuances près, à l'agréable proposition. Cristina, attirée depuis le premier regard par le charmant séducteur, accepte sans hésitation de passer la nuit avec lui. De passion, il n'en sera hélas pas question, notre pulpeuse amoureuse étant victime soit d'une violente intoxication alimentaire, soit du réveil inopiné d'un importun et douloureux ulcère. Retour à Barcelone. Alors que l'incommodée Cristina se remet vaille que vaille de ses fâcheux déboires intestinaux, Vicky et Juan plutôt complices, rendent visite au père de ce dernier. De plus en plus vulnérable au charme du fascinant garçon, elle voit finalement avec un oeil soulagé la venue inattendue et salvatrice de son fiancé new-yorkais, pour un intime et ardent mariage catalan. Entre temps, Cristina, rétablie et rayonnante, s'est installée chez Juan Antonio où le couple se tisse d'agréables voire inoubliables proximités affectives et câlines. Mais voilà que l'ancienne compagne du peintre, la tumultueuse Maria Elena, refait surface, après une nouvelle tentative de suicide.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Dernier film en date du prolifique Woody Allen qui déferle comme un débordant raz-de-marée irrésistible, avec ses pétulants chassés-croisés amoureux, son entraînante et intarissable vivacité cumulative, pour une virevoltante oeuvre salutaire qui au-delà de son indéniable qualité cinématographe, reste avant tout une superbe leçon de séduction et un turbulent hymne bienheureux à l'hédonisme décontracté.
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Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Ça paraît superficiel et léger comme ça mais... Ce serait un peu comme une face lumineuse de Lars von Trier (cette façon de passer les relations au crible de l'honnêteté, de la sincérité). En tout cas c'est divertissant et très bien joué.
Les opus récents de Woody Allen ressemblent bien souvent à des monades d'éveils ressenties au contact de différentes villes Européennes traversées entre tourisme et rencontres de hasards. Quelques jours d'abandons corrosifs et sensuels en compagnie de locaux Ibériques colériques, endiablés, séducteurs et complexes pour deux touristes Américaines foulant une terre vivante et passionnée.Dans des moments discursifs et euphoriques ou chacun fusionne ses différences dans une cohabitation amoureuse éphémère avant la séparation et le retour vers des terres embrumées de préjugés.Un bol d'air imprévu et voluptueux avant de rentrer dans le rang.
Note : 17/20
Vicky et Cristina, deux amies américaines, aussi belles que différentes l’une de l’autre, partent passer l’été à Barcelone. Tandis que la première étudie la culture catalane, la seconde l’accompagne par plaisir, dans une quête d’elle-même et du sens de l’amour. Un soir, Cristina tombe sous le charme d’un bel hidalgo ; plus tard, conscient que son charme naturel a opéré, voilà que celui-ci vient proposer à nos deux amies de partir avec lui en week-end à Oviedo, histoire de visiter la ville, boire du bon vin ... et faire l’amour. Si Vicky est choquée par cette invitation sans détour, Christina, ouverte à toute hypothèse tant qu’elle n’aura pas trouvé ce qui lui convient, accepte et parvient même à convaincre son amie de se joindre à l’expédition. Mais ce week-end tourne tout autrement que l’on aurait pu l’imaginer ... Au-delà d’un scénario simple et léger, Woody Allen dépeint avec humour et pertinence il me semble l’approche différente de l’amour et du sexe qu’ont les hommes et les femmes. Bien sûr, on ne saurait généraliser ni "coller des étiquettes", comme le souligne Cristina, répartissant chacun d’entre nous selon des catégories figées, qui seraient : les hétérosexuels, les bisexuels, les homosexuels, les hommes ouverts à toute proposition appétissante, ceux répétant sans recul un model familial éternel, les femmes sensibles mais torturées par des idéaux moraux, les femmes libres et volages, les passionnées, éternelles insatisfaites etc ... Mais tout de même, n’y a-t-il pas un fond de vérité dans tous ces personnages ? Adorant Barcelone, j’ai beaucoup aimé ce film, drôle, sympathique, bien interprété et juste. Seul le côté "narratif" m’a un peu dérangée au départ, avant que l’histoire et le jeu des acteurs ne me le fassent oublier.
signature non-référencée
Note : 1/20
La province de Catalogne a contribué au financement de ce film. La passion de Vicky pour les artistes catalans se reflète dans l’esthétique de la plupart des prises de vue dont elle est l’objet. (Bien que je ne sois pas coiffeur, je me suis surpris à béer d’admiration devant la beauté de sa chevelure dans une scène de presqu’une minute de long.) L’épaisseur limite des sourcils de Cristina souligne son ambigüité. Bientôt, les actrices auront les sourcils broussailleux, nos épouses/concubines vont adopter cette mode et nous allons en souffrir. Beaucoup de critiques de spectateurs dans Allo Ciné semblent fantasmer sur la beauté assez vulgaire de Cristina. Bizarrement, le journal « La Croix » qui encense ce film n’a pas relevé l’absence du « h » dans le prénom Cristina. Seraient-ils donc autre chose que ce que leur façade veut nous faire croire ? Le père de Juan Antonio ne publie pas sa soi-disant «magnifique » poésie car il méprise les hommes qui ne la méritent pas. Le public doit y gagner, c’est le genre d’attitude dont nous nous passerions fort bien de connaitre l’existence. Maria Elena est une caricature. Quand votre petite amie/concubine/épouse voudra s’en inspirer, préparez un seau d’eau froide. Maria Elena rentre à Barcelone depuis Madrid en autocar alors que, Juan Antonio a un avion mis à sa disposition pour se rendre dans les Asturies. Beaucoup de spectateurs dans le monde entier ont tenu, tiennent et tiendront des dialogues intérieurs aussi creux que celui de Juan Antonio lorsqu’il se prépare à sauter Cristina pour la première fois dans le lit de Maria Elena. On aurait pu se passer du dernier commentaire d’avant le générique, car Vicky a fait le bon choix. Quant aux spectateurs qui gagnent leurs vies au moyen de boulots qu’ils détestent, quand on leur présente de tels dilettantes que sont les deux types que se fait Vicky – le peintre et le businessman – ils devraient se rendre compte qu’on se moque d’eux. Gravement ! La musique est très agréable. Simplice.
signature non-référencée
Note : 15/20
Ménages à trois le temps d'une escapade espagnole, voilà qui procure des souvenirs pour les vieux jours. Peut faire fuir les jeunes couples occupés à parier sur l'avenir, le "vieux vicelard" bien vert dans sa tête jubile par Javier Bardem interposé, après tout Hitchcock usait et abusait du procédé lui aussi, le cinéma est un antidote...La faille dans l'union, toujours la hantise de la tierce personne, à moins d'insensibilité. Etonnant comme Woody Allen semble savoir percer le secret désir des jeunes femmes en villégiature à travers sa propre obsession ! Faussement léger, cette ritournelle spanish scandant les étapes, la moiteur barcelonienne, la blondeur relâchée de Cristina (bravo le coup de l'ulcère !). Toujours filmé avec la virtuosité habituelle, hors cette détestable voix-off en v.o., on a envie de retrouver la reconnaissable diction du cinéaste à la prochaine narration. Cristina, étiquetée névrosée par sa raisonnable copine, reste ma préférée. Tous les autres (même Javier Bardem, (excitant par cette redoutable candeur à provoquer les rapprochements) créent l'angoisse, l'actrice Penelope Cruz s'éclatant en foldingue heureuse d'une femme-tampon.... Hum, j'y vois une bonne dose de cynisme et de désespoir sous-jacents. Amusée dans l'ensemble quand même, on le peut davantage passé cinquante ans ! J'aurais certainement été écœurée par ce chassé-croisé à trente ans ! Luciole44.
Note : 16/20
Une balade espagnole à découvrir de préférence en v.o. (malgré voix-off impersonnelle qui nuit à l'ensemble). Attention, cette analyse peut torturer les couples les plus confiants. Etonnant comme Woody Allen semble connaître le secret désir des jeunes femmes à travers sa propre libido masculine. Il y va de son air faussement léger, ritournelle spanish scandant les étapes, moiteur barcelonienne et blondeur relâchée de Scarlett Johansson (magnifiques gros-plans sur son visage, et bravo le coup de l'ulcère !). Toujours filmé avec cette virtuosité qui déboule à pas de velours dans l'intimité de ses sujets. Très peu de bateau ici, un petit avion cra-cra pour aller sur l'île où on perd la tête. Manque la surprise du cinéaste, ni vu ni entendu, il se situe donc dans le propos. Fou comme ces peintres ont l'air de gagner leur vie en claquant des doigts... Une chance que Cristina se libère, sa comparse la fausse-mariée réchappant de justesse à un changement de cap... L'épouse hystérique (Penelope Cruz) et l'irrésistible macho (Javier Bardem) d'une franchise renversante, sont la meilleure caricature qui soit du couple esclave en pays civilisé.
Bibliographie